Vendredi 16 octobre, la Turquie a procédé à des essais d’essais du système de défense russe S-400, non-loin de Sinop, dans la province de Samsun. L’information, qui avait d’abord fuité sur les réseaux sociaux, a par la suite été confirmée par le journal turc M5.
Le système S-400 Triumph est composé de missiles antiaériens d’une portée maximale de 400 km, pouvant détruire ses cibles jusqu’à 27 km d’altitude. En tant que membre de l’OTAN, la perception des missiles antiaériens russes par Ankara, pour un montant total de 2,5 milliards USD, avait fait l’objet d’une controverse en juillet dernier.
Le département américain de la Défense s’était alors prononcé en défaveur de la Turquie, en menaçant d’annuler le contrat de vente des chasseurs F-35. Le président Erdoğan avait alors défendu l’acquisition de systèmes de défense russe, du fait du refus par l’OTAN de doter le pays du système américain équivalent Patriot. Le département d’État américain a commenté l’essai en déclarant que «Si l’information venait à être confirmée [par le ministre turc de la Défense], nous serions amenés à condamner de la manière la plus sévère les tirs d’essais des missiles des S-400, car incompatibles avec les responsabilités de la Turquie comme alliée de l’OTAN et partenaire stratégique des États-Unis. »