Le Secrétaire à la Défense James Mattis, en déplacement en Afghanistan, a annoncé qu’une issue politique était envisageable dans le pays. Elle se traduirait par la réconciliation entre les Taliban et le gouvernement afghan. Il a annoncé que cette politique allait dans le sens de ceux « qui étaient épuisés de faire la guerre » après 16 années de conflit. Cependant, cette annonce ne vient aucunement appuyer un revirement dans la politique afghane de Donald Trump, qui avait déjà annoncé en août dernier qu’il ne retirerait pas les troupes américaines d’Afghanistan. Au contraire, en marge du voyage du SECDEF, 800 hommes d’une brigade de formation (SFAB – Security Force Assistance Brigade) supplémentaires ont été déployés dans le pays alors que plusieurs aéronefs ont été livrés aux forces afghanes. De fait, l’Afghanistan occupe une place cruciale dans la stratégie américaine, en soi, mais aussi du fait de son utilisation comme base de lancement des avions d’attaque Fairchild A-10 Thunderbolt II et d’autre types d’appareils, ayant pour cible la Syrie.
Le niveau d’insécurité dans le pays demeure élevé, comme en témoignent les mesures de restriction à l’encontre des journalistes accompagnant le SECDEF, mesure inédite pour le Pentagone. Ce voyage s’inscrit dans le cadre d’un déplacement plus large de James Mattis au Moyen Orient. Le SECDEF se rendra ainsi également dans le Golfe persique afin de renforcer les partenariats régionaux, ce qui est, comme il l’a rappelé, une priorité du National Defense Strategy. Au programme, Oman et le Bahreïn, ce dernier étant un allié d’importance car abritant la 5ème flotte américaine.