Le mois dernier, Djibouti annonçait sa volonté de mettre fin au contrat de concession accordé à DP World pour la gestion du terminal à conteneurs du port de Doraleh. En réponse à la décision unilatérale du gouvernement djiboutien, l’entreprise émiratie a décidé de lancer une action en justice devant la Cour Internationale d’arbitrage de Londres. Durant une audience de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, le général Thomas Waldhauser à la tête du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) a exposé ses craintes de voir une entreprise chinoise remporter le nouvel accord de concession: « Quelques indications semblent montrer que la Chine est en quête d’installations supplémentaires, particulièrement sur la Côte Est. […] Si les Chinois remportent ce port, les conséquences seraient considérables. » En juillet 2017, la Chine inaugurait sa première base navale, située à seulement quelques kilomètres du port de Doraleh et non loin de la base américaine de Djibouti. Depuis le port de Doraleh, la Chine disposerait d’une présence renforcée dans le Golfe d’Aden, zone clef du transport maritime entre le bassin méditerranéen et l’Océan Indien.