Vladimir Suban, connu pour son rôle de médiateur dans les négociations d’échanges de prisonniers, vient d’être placé en détention provisoire avant son procès en Ukraine. Il est accusé d’avoir fomenté des projets d’attentats terroristes visant des personnalités ukrainiennes, dont le Président Porochenko. Vladimir Suban a été arrêté le 8 mars à un point de contrôle par les autorités ukrainiennes, alors qu’il traversait la zone tampon près de l’espace contrôlé par les séparatistes pour se diriger vers les territoires contrôlés par le gouvernement de Kiev. Il conduisait un minibus, qui dissimulait une quantité conséquente d’armes lourdes, dont des missiles anti-char, des fusils Kalachnikov et des explosifs.
Selon Petro Porochenko et le SBU (les services secrets ukrainiens), ce projet faisait partie d’une manœuvre d’ampleur, destinée à déstabiliser la société Ukrainienne avec des attaques terroristes massives. Elle aurait permis à la Russie d’envahir l’Est de l’Ukraine, sous couvert d’une mission de maintien de la paix. Le chef du SBU accuse en effet la Russie d’avoir donné son aval à un telle mission, qui n’aurait pu être réalisée autrement. « J’aimerais faire remarquer que les politiciens et les médias russes ont immédiatement commencé à le [Vladimir Suban] protéger, ce qui confirme que notre action était justifiée », a ainsi ajouté le Président Ukrainien. Vladimir Suban est accusé par les médias ukrainiens depuis le début du conflit d’avoir des penchants pro-séparatistes, à cause des liens qu’il entretient avec eux. Cette position d’intermédiaire est pourtant ce qui lui a permis de contribuer à l’échange de nombreux prisonniers. Il conteste toutes les accusations portées contre lui, parle d’un « coup monté », et estime ne pas avoir su que les armes étaient présentes au sein de son véhicule.