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L’impact de la pandémie sur les opérations extérieures menées par la France et le Royaume-Uni
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L’impact de la pandémie sur les opérations extérieures menées par la France et le Royaume-Uni

Par Jérémie Ezerzer

 

Le 4 avril dernier, la ministre des Armées Florence Parly a évalué à 600 le nombre de militaires atteint par le Covid-19. Elle assure cependant que la pandémie n’aura qu’une faible incidence sur les opérations militaires françaises. Le secrétaire d’Etat à la Défense Britannique Ben Wallace a quant à lui décidé d’évaluer au cas par cas les opérations extérieures à mettre en suspens. 

 

Comme dans la plupart des pays d’Europe touché par le Covid-19, la France et le Royaume-Uni ont fait le choix de solliciter les armées pour participer à la lutte contre la pandémie, notamment sur le plan logistique. Néanmoins, se pose la question du déroulement des opérations extérieures. 

 

En France, certaines précautions sont prises pour limiter le risque de propagation du virus en opérations extérieures : un pré-confinement de 14 jours a été instauré et rendu obligatoire avant chaque déploiement en opération dont la durée dépasserait 14 jours.  En outre, le “sas” – un séjour en Crète dont bénéficiaient les militaires lors d’un retour d’opération – est également annulé. Le rapatriement de 200 militaires français engagés en Irak, dans le cadre de l’opération Chammal, a été décrété. Néanmoins, toutes les opérations extérieures ne sont pas suspendues : alors que quatre militaires engagés au sein de l’opération Barkhane sont contaminés, celle-ci se poursuit. Malgré la crise sanitaire, les menaces persistent, avertissait le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg ; le maintien d’un certain niveau d’engagement opérationnel est donc nécessaire. 

 

Cependant, au-delà de l’opération Barkhane, l’épidémie a un impact réel sur les opérations extérieures en Europe. Au Royaume-Uni, le prolongement des opérations est décidé au cas par cas. En effet, pour faire face à l’épidémie, Ben Wallace a décidé de suspendre la mission d’entraînement des forces de sécurité irakienne pour une durée de 60 jours afin de redéployer des forces supplémentaires au Royaume-Uni. Des opérations ponctuelles sont néanmoins effectuées, comme la mobilisation de neuf navires de la Royal Navy pour suivre le mouvement d’un groupe naval russe qui naviguait au large du Royaume-Uni. 

 

Certaines réponses à la gestion de la crise sanitaire dans leurs territoires ultra-marins sont communes à l’Angleterre et la France. En effet, le porte hélicoptère amphibie (PHA) français Mistral, a changé de cap, pour se diriger vers la Réunion et Mayotte afin de porter assistance aux populations françaises de l’océan indien, face au virus. Le Royaume-Uni adopte une stratégie similaire, puisque le navire RFA Argus se dirige vers les Caraïbes, en prévision d’une éventuelle propagation du virus dans les territoires d’Outre-mer Britannique.

 

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