Alors que la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest semble se dégrader depuis plusieurs semaines, le Forum sur la sécurité et la paix en Afrique s’est ouvert aujourd’hui à Dakar, en présence d’une délégation française conduite par le Premier ministre Edouard Philippe.
Avec pour thème “les défis du multilatéralisme”, le forum se concentrera sur la lutte contre le terrorisme. Au regard de la dégradation de l’environnement sécuritaire dans la région sahélienne, la focale sera mise sur les dispositifs régionaux à l’œuvre actuellement. Lancé à l’issue de l’opération Serval de 2013, le premier forum s’était réuni à l’initiative des présidents sénégalais et français l’année suivante, en décembre 2014. Près de cinq années plus tard, l’opération Barkhane a succédé à l’opération Serval, mais les enjeux sécuritaires africains se sont complexifiés, comme les acteurs en présence.
Quelle stratégie pour l’Afrique, mais aussi quelle place pour la France et les pays européens ? La question est légitime au vu de la contestation croissante à laquelle est confrontée l’armée française sur le terrain. Supposée affaiblir les Groupes armés terroristes (GAT) pour permettre aux armées locales de prendre la main et aux Etats de réinvestir les zones prises par les GAT, les récents revers subis par les armées locales en dépit de la présente française et internationale impoqsent une redéfinition stratégique et une compréhension plus profonde des logiques à l’œuvre dans ces zones, notamment socio-économiques et politico-culturelles. Le sabre seul ne peut suffire, bien qu’il demeure nécessaire.