Vendredi 27 septembre, le ministère de la défense russe a salué la réussite du vol du prototype du drone SU-70 Okhotnik B au côté du Soukhoï SU-57 Frazor, en situation d’autonomie. L’intérêt technologique pour la Russie de ce type de vol est de permettre à l’aéronef de 5e génération de bénéficier d’une couverture radar renforcée, garantie par le drone SU-70 Okhotnik B. En effet, cette couverture radar octroie au chasseur de classe SU-57 une plus grande capacité de recherche de cibles ennemies, sans être détecté.
Les premiers essais en vol, à une altitude de 600 m, avaient débuté en août dernier. La réussite, un mois après un vol en autonomie d’une trentaine de minute, témoigne de l’intérêt que porte la Russie à la furtivité. Bien que la Russie déclare ce drone « furtif », la réalité semble bien différente : la tuyère propulsive de son turboréacteur est apparente. Ainsi, le SU-70 laisse une forte empreinte radar et nécessiterait encore d’importants développements pour accéder à la furtivité. Ses caractéristiques rendent un tel objectif difficilement atteignable : il s’agit d’un drone de 20 mètre de large sur 14 mètre de long, un appareil imposant mais capable d’emporter 2,8 tonnes d’armement, et d’atteindre une cible situé à 6000 km, à une vitesse de mach de 0, 8 (1000 km/h).
L’avionneur Dassault Aviation avait déjà réalisé cette manœuvre en 2014, réalisant le premier exploit mondial. Le chasseur Rafale et l’avion de ligne Falcon 8X avaient volé au côté du drone furtif nEUROn. Les États Unis avaient également travaillé sur le développement de ce type de vol -drone- F35- mais avait abandonné l’objectif de furtivité, dont le F35 est déjà doté, au profit du ravitaillement du chasseur en vol.
Le drone SU-70 Okhotnik- B devrait être livré aux forces aérospatiales russes en 2025.