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Belgique – Achat de F-35 américains, un coup dur pour l’Europe de la défense
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Belgique – Achat de F-35 américains, un coup dur pour l’Europe de la défense

Par Sara Valeri

 

 

Le Premier ministre belge Charles Michel l’a annoncé ce jeudi 25 octobre : la flotte aérienne nationale sera renouvelée par 34 avions américains F-35 de chez Lockheed Martin. Une claque pour les partenaires européens, dans un contexte de relance de la défense à l’échelle du continent.

 

Le verdict est tombé, corroborant les rumeurs : suite à la procédure d’appel d’offres de 3,6 milliards d’euros effectuée dans le cadre du programme ACCap [Air Combat Capability], et malgré la proposition française de partenariat stratégique bilatéral, ce ne sont ni les Typhoon du consortium européen Eurofighter, ni les avions Rafale du français Dassault qui viendront remplacer, à partir de 2013, les F-16 vieillissants du royaume belge. Ce dernier a opté pour les avions américains F35A ; une décision surprenante qui a suscité de vives critiques, notamment de la part de l’opposition.

 

De fait, la décision semble contestable, tant du point de vue technologique que de la rationalité économique. Premièrement, nombre d’experts remettent en question la furtivité et l’interconnectivité du F-35, dont il faut se rappeler qu’il n’est toujours pas en mesure de voler. Par ailleurs, les coûts du projet n’ont cessé de grimper face à des problèmes techniques croissants. Les pays qui ont déjà acheté l’appareil (soit le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège et le Danemark) se plaignent de coûts cachés et de retombées industrielles moins importantes que celles promises à l’origine.

 

Finalement, les critiques dénoncent un choix politique regrettable, « une catastrophe pour la souveraineté stratégique de l’Union Européenne et pour l’industrie de la Défense européenne et wallonne », selon le député centriste belge Georges Dallemagne. Avant que la décision ne soit prise, il présageait : « À la veille de la visite du président Macron en novembre, ce choix constituerait une gifle pour les relations franco-belges, et au-delà, pour tous ceux qui cherchent redonner du souffle à une Union Européenne ambitieuse ».

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