Les 11 et 12 juillet derniers s’est tenu à Bruxelles le 26ème sommet de l’OTAN réunissant la plupart des dirigeants des pays membres, dont Donald Trump. Les objectifs poursuivis consistent en une adaptation des missions de l’alliance au contexte géopolitique marqué par une recrudescence des tensions commerciales et politiques, y compris entre alliés (augmentation des droits de douanes, paralysie de l’OMC…) et par des questionnements sur un éventuel élargissement aux pays des Balkans, notamment la Macédoine (et donc aussi par la position de l’OTAN vis-à-vis de la Russie).
Toutefois, le point crucial des discussions demeure les contributions de chaque membre à l’alliance et les budgets relatifs au PIB de chaque État. Aujourd’hui, le budget de la défense des États-Unis (plus de 700 milliards de dollars, soit 3,5% du PIB) représente environ les trois-quarts des dépenses militaires occidentales. Les pays européens se sont engagés lors d’un précédent sommet de l’OTAN à Newport en 2014 à augmenter leurs dépenses afin de les porter à plus de 2% du PIB en 2024. Si plusieurs pays ont atteint cet objectif, dont le Royaume Uni, d’autres ne pourront vraisemblablement pas suivre une telle trajectoire, et en particulier l’Allemagne (1,2%), l’Espagne (0,86%) et l’Italie (1,1%).
Malgré des tensions entre alliés, alimentées par les propos liminaires au sommet de Donald Trump, les Européens et les Américains ont réaffirmé dans une déclaration commune leur position en termes de dissuasion, de lutte contre le terrorisme – avec un accroissement de l’effort en faveur de l’Irak et de l’Afghanistan -, de préparation militaire avec la prise en compte des « menaces hybrides » et de dialogue avec la Russie (par le biais d’un soutien appuyé aux « partenaires orientaux » de l’alliance). De plus, ils ont souligné la pertinence du « partenariat stratégique » entre l’OTAN et l’Union européenne, ainsi que son nécessaire approfondissement par une meilleure répartition des responsabilités et des coûts.