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Soudan du Sud : enfin un cessez-le-feu ?
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Une semaine seulement après le début des pourparlers entre Salva Kiir et Riek Machar, les deux hommes ont signé un premier accord de paix à Khartoum, capitale du pays. D’après les quelques informations communiquées par le ministère des Affaires étrangères, l’accord aurait pour mesure phare l’instauration très prochaine d’un cessez-le-feu permanent alors même que le pays est déchiré par une guerre civile depuis cinq ans. « Les parties poursuivront les pourparlers à Khartoum pour discuter des modalités de mise en œuvre du cessez-le-feu » aurait notamment déclaré le ministre des Affaires étrangères à Reuters à ce sujet. L’accord, au sein duquel l’épineuse question du partage de pouvoir est la grande absente, stipule également que ce cessez-le-feu devra s’accompagner de la libération des prisonniers politiques, de la mise en place d’un couloir humanitaire et d’un désengagement progressif des forces armées. Autre fait notable, le texte mentionne la volonté de former un gouvernement de transition dans un délai de trois mois, destiné à assurer le pouvoir jusqu’aux prochaines élections prévues dans trois ans. Néanmoins, malgré l’espoir que suscite la signature d’un tel accord, les observateurs internationaux demeurent sceptiques.

 

En décembre dernier, les deux hommes avaient déjà manifesté leur souhait d’instaurer un premier cessez-le-feu qui n’avait finalement jamais vu le jour. En marge des pourparlers de paix, les deux pays se sont accordés sur la mise en place d’un plan visant à doubler la production pétrolière, mais n’ont pas donné de détails sur la manière dont cela serait réalisé. Khartoum et Juba avaient d’ailleurs convenu  en juin de réparer les infrastructures pétrolières détruites par la guerre dans un délai délais de trois mois pour stimuler la production. Ils avaient également évoqué la constitution d’une force conjointe pour protéger les champs pétrolifères contre les attaques des forces rebelles. Le consensus n’a cependant pas été atteint de manière systématique. Ainsi, l’idée d’avoir trois capitales dans le pays pour une répartition du pouvoir plus équitable a été rejetée par un porte-parole de Machar. C’est désormais aux délégations restées à Khartoum de poursuivre les négociations. Selon certains commentateurs, ce premier compromis ne serait qu’un accord de principe.

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