Ce jeudi 31 mai, la base de Tamanhent a été la cible d’une attaque qui a touché la brigade 116, une force suppléante de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar. Après plusieurs heures d’affrontements, on comptait quatre blessés et deux disparus. Les assaillants ont attaqué la porte centrale grâce à des voitures blindées, puis des échanges de tirs ont eu lieu. C’est finalement l’intervention d’un MIG 23 (avion de chasse soviétique) envoyé par l’armée nationale libyenne qui a provoqué la fuite des assaillants. La brigade accuse dans un communiqué les troupes de défense de Benghazi, chassées de cette ville il y a un an : depuis leur départ, les membres de cette milice se seraient réfugiés dans le désert, et se déplaceraient constamment entre Syrte et Sebha. Ils mènent des attaques sporadiques contre les bases militaires tenues par les forces du général Haftar, ou contre le croissant pétrolier du centre placé également sous son autorité.
Selon le porte-parole de la base de Tamanhent, cette attaque est le fruit d’une alliance stratégique entre les milices de Misrata et des mercenaires tchadiens. Ces rebelles tchadiens appartiennent à l’Union des forces de résistance (UFR) dirigée par Timan Erdimi. Cependant, , nulle revendication n’est encore venue corroborer ces accusations. On remarque néanmoins que cette attaque est similaire à celle qui a visé en mai 2017 une autre base dans le Sud, elle aussi dépendante de Khalifa Haftar, où plus de 72 militaires ont été assassinés par ces mêmes extrémistes. Elle intervient alors que l’armée resserre l’étau autour des islamistes à Derna dans l’est Libyen.