En 2018, l’Italie n’a pas payé les 398 millions d’euros qu’elle s’était engagé à régler à Lockheed Martin, pour acquérir 28 appareils F-35. En réponse, l’entreprise américaine a suspendu non seulement les livraisons de F-35, mais également l’exécution de tous les contrats qu’elle avait signés avec Rome. Deux des unités dont la livraison a été suspendue avaient déjà commencé la phase de vol probatoire, et avaient été assemblées en Italie à Cameri – près de Milan.
Sur les 28 avions dont la commande avait été autorisée, l’Italie a à ce jour reçu 11 appareils, a déclaré le chef d’état-major de l’armée de l’Air italienne, le général Alberto Rosso. Le programme F-35 italien semble ici pâtir des dissensions entre le Mouvement Cinq Etoiles, qui n’avait pas fait mystère de sa volonté de se retirer du projet, et la Ligue du Nord, qui, si elle plaide pour continuer les réceptions des appareils, demande de ralentir leur cadence.
Déjà en 2014, Matteo Renzi avait fait campagne pour réduire le nombre de F-35 B italiens et réorienter les investissements vers l’Eurofighter Typhoon, pour soutenir ainsi l’industrie européenne. Une fois parvenu au pouvoir, il avait toutefois maintenu l’achat de 90 F-35, ce qui avait suscité de virulentes critiques de la part du M5S.