Now Reading:
Libye : la reprise des combats au Sud de Tripoli fait voler en éclats l’accord de cessez-le-feu
Full Article 2 minutes read

Libye : la reprise des combats au Sud de Tripoli fait voler en éclats l’accord de cessez-le-feu

Cinq personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées ce mercredi 16 janvier au sud de la capitale libyenne. L’affrontement entre plusieurs milices locales remet en cause l’accord politique trouvé en septembre 2018 sous l’égide de l’ONU, qui faisait suite à de violents combats où 117 personnes avaient trouvé la mort en août dernier.

 

Les affrontements, qui se sont déroulés aux alentours de l’aéroport de Tripoli à quelques 25 kilomètres au sud de la capitale, ont opposé les milices tripolitaines fidèles au gouvernement d’union nationale (GUN) à la « 7ème brigade », originaire de la ville de Tarhouna, à l’ouest du pays. Alors que cette dernière, inféodée, maintien son contrôle des alentours de l’aéroport, les très autonomes milices « loyalistes » comptent, d’après les informations communiquées sur leur page facebook, « repousser l’attaque des groupes d’assaillants », ces derniers n’ayant pas « respecté leur engagement de se retirer en dehors des frontières de la zone militaire de Tripoli ».

 

Outre le lourd bilan humain, ces combats ne font que renforcer la fragilisation du régime libyen. Les accords signés sous l’égide de l’ONU entre les 4 et 9 septembre derniers semblent bel et bien enterrés, et ce malgré les avertissements de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (Manul) appelant au calme. Ces accords sont pourtant jugés indispensables au retour à la paix civile par les observateurs internationaux selon qui les prochaines élections, prévues en 2019, sont  compromises à chaque fois qu’ils sont violés.

 

La situation semble se déliter à une vitesse fulgurante. En plus d’être un Etat ne disposant pas de forces loyales entièrement contrôlées, les forces en présence se divisent entre l’Armée Nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar située à l’Est, et de groupes rebelles disséminés sur l’ensemble du territoire, dont certains, implantés dans un sud délaissé par le gouvernement, se revendiquent encore du groupe État islamique.

Input your search keywords and press Enter.