Par Edouard Josse
Le 15 janvier, vers 12h30, à Nairobi, le complexe hôtelier « DusitD2 » a été visé par une attaque terroriste qui a fait 15 morts d’après le dernier bilan connu à cette heure. L’hôtel est situé dans un quartier chic de la capitale kenyane, au milieu d’immeubles résidentiels et de bureaux, et près d’un campus étudiant. L’attaque a été revendiquée par les djihadistes somaliens Shebab.
Une violente explosion a précédé des tirs au sein de l’hôtel. Selon plusieurs témoins, 3 ou 4 individus, plutôt jeunes, équipés de ceintures d’explosifs sont arrivés sur les lieux de manière coordonnée. Ils ont immédiatement ouvert le feu sur deux jeunes femmes et un motard qui passaient. Ils sont ensuite entrés dans le parking de l’établissement où ils ont lancé au moins une grenade contre des véhicules, provoquant des scènes de panique. Le chef de la police kényane a confirmé qu’au moins un kamikaze s’était fait exploser non loin de l’entrée de l’hôtel.
De nombreux Occidentaux lourdement armés, vraisemblablement des personnels militaires ou des contractors affectés à la protection des ambassades à Nairobi, étaient visibles sur place aux côtés des forces de l’ordre kényanes. La présence de Navy SEALs américains a également été relevée sur des photos postées sur Twitter.
Depuis l’entrée de l’armée kényane en Somalie en 2011 pour combattre les islamistes, le pays a été sévèrement touché en représailles par la violence terroriste. En septembre 2013, des djihadistes shebabs avaient notamment pris d’assaut le centre commercial de Westgate à Nairobi faisant 67 morts. En 2016, les islamistes avaient également tué 148 personnes à l’université de Garissa dans l’est du Kenya.
Chassés de Mogadiscio en août 2011, les Shebab ont depuis perdu l’essentiel de leurs fiefs. Pour autant, ils contrôlent toujours de vastes zones rurales depuis lesquelles ils mènent des attentats-suicides et des opérations de harcèlement contre les forces de sécurité.