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La Corne de l’Afrique au centre des préoccupations onusiennes
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Par Camille de La Rochère

 

Les pays de la Corne de l’Afrique était au centre de toutes les préoccupations lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies au cours de laquelle les dirigeants se sont appliqués à montrer les efforts de paix récemment réalisés dans la région.

 

L’épineuse question de la sécurité économique a notamment été soulevée. Ainsi, le ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh – qui représentait le président Isaias Afeworki – a plaidé pour la levée des sanctions imposées à Asmara en 2009 et 2011 pour son soutien présumé au groupe militant somalien Al Shabaab. Se reportant aux récents accords de paix conclus avec l’Éthiopie, M. Saleh a déclaré qu’il était temps que le Conseil de sécurité des Nations Unies envisage de lever les sanctions. A sa voix se sont mêlées celles des ministres des affaires étrangères éthiopien et somalien, qui ont eux aussi appelé à la levée des sanctions. Concernant les forces armées, le Premier ministre ougandais, Ruhakana Rugunda, s’est opposé à la réduction arbitraire des troupes de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), ajoutant que toute réduction supplémentaire devait s’accompagner d’un renforcement de l’armée nationale somalienne.

 

Le Président kenyan, Uhuru Kenyatta, a quant à lui déclaré dans son discours à l’Assemblée générale que le Conseil de sécurité et les autres parties prenantes devaient mettre au point un mécanisme de financement de l’Amisom. Il a également appelé à la révision du mandat d’Amisom, affirmant qu’il était trop restrictif en comparaison avec la gravité des menaces auxquelles doit faire face la région : «Les soldats de maintien de la paix font face à une myriade de défis qui compromettent leur capacité à s’acquitter de leur mandat. Cela nécessite une intervention décisive pour que les opérations de maintien de la paix soient adaptées aux besoins et capables d’accomplir leurs objectifs», a déclaré le Président Kenyatta.

 

Le dossier soudanais n’a pas été laissé de côté : la secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina J. Mohammed, et le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, ont convoqué une réunion au sommet pour évoquer le Darfour où les projets de maintien de la paix devraient être progressivement remplacés par des projets de consolidation de la paix et de développement. Si les intervenants se sont accordés pour souligner l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région depuis 2003, il s’agit désormais de traiter les causes profondes du conflit telles que le partage des terres et les conflits d’intérêts liés aux ressources naturelles.

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