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Tensions en Mer de Chine après le survol de bombardiers B-52
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Par Xavier Marié

 

 

Dans une séquence désormais assez classique, Pékin a émis des protestations après que deux bombardiers stratégiques B-52 escortés par des chasseurs japonais ont effectué des opérations de transit en mer de Chine méridionale et orientale. La Chine a qualifié ces manœuvres de « provocations », du fait notamment que les aéronefs aient traversé la « zone d’identification et de défense aérienne » (ADIZ) unilatéralement décrétée en 2013 par Pékin en mer de Chine orientale et qui couvre en particulier les îles Senkaku, contrôlées par le Japon. Le Pentagone a contesté cette prise de position, déclarant que ces vols participaient d’opérations régulièrement planifiées et de la posture permanente de bombardiers américains dans la région. La Chine a également accusé les Etats-Unis d’être seuls responsables du refroidissement des relations militaires bilatérales.

 

Au-delà de cet échange rhétorique assez conventionnel, par la voix de son porte-parole Ren Guoqiang, le ministère de la Défense chinois a réitéré les objections de Pékin aux ventes d’armement américain à Taiwan (330 millions de dollars pour des pièces de rechange destinées à différents aéronefs) et aux sanctions contre la Chine suite à ses acquisitions d’armement auprès de Moscou.

 

Sur fond de renforcement des tensions dans le domaine économique et commercial entre Washington et Pékin, cette détérioration de la relation de défense bilatérale s’est traduite par trois gestes diplomatiques : la convocation de l’ambassadeur et de l’attaché de défense américains pour leur faire part officiellement de la protestation chinoise, le rappel du commandant de la flotte chinoise actuellement en déplacement aux Etats-Unis, et enfin le refus d’accoster dans le port de Hong Kong délivré au navire amphibie USS Wasp.

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