Alors que le pays est déchiré par la guerre civile qui fait rage depuis cinq ans, le président sud-soudanais Salva Kiir et son principal opposant Riek Machar se sont entretenus pour la première fois en deux ans à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, mercredi 19 juin.
Cette rencontre au sommet a ravivé une lueur d’espoir concernant un potentiel apaisement des tensions alors que le dialogue entre les deux camps est au point mort. Le face à face, dont le contenu n’a pas filtré, a eu lieu en présence du premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed. Ce dernier préside notamment l’Igad (Autorité intergouvernementale sur le développement) qui a joué un rôle de médiatrice entre les deux camps depuis l’éclatement de la crise.
En 2015, c’était également en Ethiopie qu’avait été conclu un accord de paix entre les deux hommes. Cependant, la guerre a continué ; les violations à ce traité se sont multipliées. Près de trois ans plus tard, alors que tout espoir d’accalmie semblait s’être évanoui, cette rencontre suscite le plus vif intérêt de la part des observateurs internationaux. Si cette première salve de pourparlers s’est soldé par un échec, Salva Kiir et Riek Machar ont encore jusqu’au 9 juillet, date du septième anniversaire de la naissance du pays, pour offrir la paix tant attendue par des millions de sud-soudanais.