Auditionné le 26 avril 2018 par la commission des forces armées du Sénat américain, le ministre de la défense James N. Mattis a indiqué que les forces spéciales françaises avaient été envoyées en Syrie au cours de ces deux dernières semaines, en renfort des troupes américaines.
Les sénateurs avaient en effet interrogé le chef du Pentagone sur la présence des troupes américaines du territoire syrien. Allant à l’encontre des propos précédemment tenus par le président Trump, James N. Mattis a nié toute perspective d’un éventuel retrait des soldats américains engagés sur le terrain à l’heure actuelle, allant même jusqu’à affirmer que, le cas échéant, les Etats-Unis le “regretteraient probablement”. Un effort supplémentaire devrait également être fourni “au sein de la vallée de l’Euphrate dans les jours qui viennent et contre les restes du califat”.
Dans la foulée, à l’occasion du discours de clôture de la conférence internationale “No money for terror”, contre le financement du terrorisme, le chef de l’Etat français a appelé à une parfaite coopération internationale, assurant que “cette bataille militaire contre l’EI de poursuivra jusqu’à son terme et sous toutes les formes nécessaires pour empêcher de reconstituer quelque marge de manœuvre que ce soit”. Sur le plan militaire, l’éventuelle présence des forces spéciales en Syrie n’a toutefois pas été confirmée par le ministère des Armées, généralement peu enclin à communiquer les détails des opérations spéciales.