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L’initiative européenne d’intervention attire de nouvelles recrues
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L’initiative européenne d’intervention attire de nouvelles recrues

L’Initiative européenne d’intervention (IEI), née en juin 2018, vise à favoriser l’émergence d’une culture stratégique européenne ainsi que la coopération entre les états-majors des pays dans le cadre de futurs engagements coordonnés sur tout le spectre de crises. L’IEI compte aujourd’hui dix pays membres : la France, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, l’Estonie, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni et la Finlande. Ces États européens ont su prouver leur volonté politique et leur capacité militaire, conditions sine qua non de l’élaboration de cette culture stratégique commune visant à répondre à des crises susceptibles de menacer la sécurité de l’Europe.

La Suède et la Norvège rejoignent donc l’Initiative européenne d’intervention ; les deux pays ont de surcroît participé à la deuxième réunion ministérielle de l’IEI, tenue vendredi dernier aux Pays-Bas. Cet élargissement des rangs de l’initiative intervient dans le cadre de la mission française au Sahel dans le but de soutenir l’opération Barkhane.

La Suède s’inscrit dans une logique de relance de son effort de défense, en partie liée à l’intensification de l’activité militaire russe proche de son territoire et à la faiblesse de ses forces armées en cas d’attaque. Le gouvernement suédois a ainsi augmenté ses dépenses militaires, remilitarisé l’île de Gotland et a repris en main l’industrie de l’armement. La crainte d’une menace russe a également nourri le débat sur l’opportunité et la pertinence pour la Suède de rejoindre l’OTAN. En outre, le pays a renforcé ses relations militaires avec ses homologues scandinaves, notamment avec la Finlande.

 

Le 9 août dernier, le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist, avait communiqué l’intention de Stockholm d’intégrer l’Initiative européenne d’intervention. Une telle démarche permettrait de « [renforcer] la sécurité de la Suède » et de démontrer une capacité à coopérer en cas de « crise impliquant simultanément plusieurs pays », avait-il argué à l’antenne de Sveriges Radio. L’initiative européenne d’intervention représente une « plate-forme de dialogue sur la politique de sécurité » ; la rejoindre permettrait à la Suède « d’influer sur la discussion et d’exposer [sa] position ».

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