Par Anne Maurin
L’information est parue le 16 octobre en fin d’après-midi : selon le conseiller du Kremlin, Iouri Ochakov, Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, « participera aux commémorations sur les Champs-Élysées, puis au repas de travail organisé par le président Macron. Il déposera également des fleurs au monument dédié au corps expéditionnaire russe sur les quais parisiens, qu’il a lui-même inauguré il y a quelques années ». Il rencontrera à cette occasion son homologue américain, Donald Trump, même si le conseiller du Kremlin n’a pas précisé pour l’instant qu’une entrevue entre les deux hommes aurait lieu à cette occasion.
Cependant, en se référant à la déclaration la semaine dernière du Ministère des Affaires étrangères russe, « le contact est possible » si les deux hommes participent prochainement à une activité internationale commune. L’occasion est favorable, et il est possible qu’Emmanuel Macron tente de se poser en intermédiaire de cette entrevue, pour favoriser un dialogue entre la Russie et les Etats-Unis, et réaffirmer, en cette occasion particulière du centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale, les amitiés historiques franco-américaine et franco-russe. Il n’y aurait au reste là rien d’inhabituel : Nicolas Sarkozy, en 2008, suite à son intervention dans la crise géorgienne, et François Hollande, voyant dans la venue de Vladimir Poutine à l’occasion de l’anniversaire du débarquement en juin 2014 en Normandie une occasion favorable pour un dialogue entre les présidents russe et ukrainien, en pleine crise criméenne, avaient déjà servi d’intermédiaire, voire de médiateur. Les Etats-Unis vont-ils accepter le dialogue ? Affaire à suivre…