Now Reading:
France : Florence Parly dévoile la doctrine de lutte informatique offensive (LIO)
Full Article 2 minutes read

France : Florence Parly dévoile la doctrine de lutte informatique offensive (LIO)

Si l’emploi de la force cyber est souvent perçu comme une agression extérieure, nos armées utilisent aussi ce moyen lors d’opérations ; aussi le ministère des Armées a-t-il procédé à une clarification doctrinale, à travers un document de plus de dix pages.

 

Aux termes mêmes de ces éléments publics, trois types d’objectifs opérationnels peuvent être atteints par des opérations informatiques offensives :

« 1) évaluation de capacités militaires adverses : recueil ou extraction d’informations ;
2) réduction voire neutralisation de capacités adverses : perturbation temporaire ou création de dommages majeurs dans les capacités militaires adverses ;
3) modification des perceptions ou de la capacité d’analyse de l’adversaire  :
altération discrète de données ou systèmes, exploitation d’informations
dérobées au sein d’un système d’information militaire de l’adversaire. »

 

Lors du discours qu’elle a prononcé pour présenter cette nouvelle doctrine, Florence Parly a déclaré que le ministère des Armées avait été ciblé en 2018 par près de deux incidents chaque jour. « Nous nous réservons le droit de riposter », a-t-elle donc conclu. Comme le relève Olivier Kempf, la principale nouveauté de cette doctrine de lutte informatique offensive réside dans son emploi opérationnel. Alors que celle-ci était auparavant circonscrite à un niveau étatique, la doctrine s’étend désormais « dans un cadre plus commun, celui des opérations militaires ».

 

Le COMCYBER, créé en mai 2017 pour garantir le bon fonctionnement de la cyberdéfense française, a la responsabilité des actions défensives et offensives. Le chapitre IX de la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit de surcroît de porter à 4 000 le nombre de combattants cyber à l’issue de la période de programmation.

Input your search keywords and press Enter.