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Soudan du Sud : les négociations s’enlisent
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Le 13 juillet dernier, le conseil de Sécurité de l’ONU décidait d’imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud. Proposée par les États-Unis, la résolution, qui interdit aux Etats de fournir des armes au pays jusqu’en mai 2019, intervenait quelques jours après que les groupes d’opposition du pays avaient rejeté la dernière proposition de paix. Elle faisait suite à la publication d’un rapport américain faisant état des violences infligées au printemps dernier par le gouvernement sud soudanais. Selon ce rapport, au moins 232 civils auraient été tués, dont 50 femmes et 35 enfants, et 120 femmes auraient été victimes de viol.

 

Cependant, cette pression de la part de la communauté internationale est loin d’avoir les effets escomptés. Les négociations, entamées le 21 juin dernier, commençaient pourtant sous les meilleurs auspices. Désormais, les espoirs de paix s’amenuisent. Alors que les deux parties devaient signer un accord de paix à Khartoum, il y a de fortes chances que ce dernier ne voit jamais le jour. Le ministre sud-soudanais aux Affaires parlementaires, Michael Makuei, a notamment déclaré aux médias locaux que son gouvernement émettait des réserves sur plusieurs points du projet de texte. « Nous n’avons pas encore décidé de le signer », a-t-il déclaré mercredi. L’accord en question proposait notamment de réduire le nombre de ministres de 45 à 35 et de créer un poste de vice-président pour l’Alliance d’Opposition du Soudan du Sud, plateforme regroupant les principaux groupes rebelles du pays, dont celui de l’ancien vice-président Riek Machar. Mais alors même que la signature d’un accord  de partage du pouvoir entre le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud était prévue ce jeudi 19 juillet, elle a été reportée à cause de divergences qui paraissent insurmontables. L’accord définitif, prévu pour le 26 juillet, semble plus que jamais menacé.

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