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Départ imminent du NSA McMaster, remplacé par John Bolton
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Départ imminent du NSA McMaster, remplacé par John Bolton

Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé jeudi soir que le lieutenant-general H.R. McMaster quitterait son poste de conseiller à la sécurité nationale (NSA). Ce dernier sera remplacé par John Bolton, ancien ambassadeur aux Nations-Unies sous l’administration Bush et sous-secrétaire d’État à la sécurité internationale et en charge du contrôle des armements. Bolton assumera le rôle de conseiller à la sécurité nationale dès le 9 avril, devenant immédiatement l’une des voix les plus influentes en matière de politique étrangère dans l’administration Trump. Il reste à déterminer dans quelle mesure Bolton conservera sa préférence pour un unilatéralisme rigoureux au sein de l’administration. La nomination de Bolton intervient la même semaine que le 15ème anniversaire du début de la campagne américaine d’Irak en 2003, décidée par un Président qui n’avait pas hésité à critiquer cette guerre durant sa campagne présidentielle, et tandis que les divergences essentielles entre H.R. McMaster et Donald Trump avaient semblaient avoir atteint un point de non-retour. L’administration s’est donc déclarée prête à voir entrer un troisième Conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche. Le changement survient peu de temps après que Trump a limogé le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson, remplacé par Mike Pompeo.

 

Les implications de cette nomination sont importantes : l’accès de Bolton et de Pompeo à ces fonctions stratégiques met dès lors deux partisans d’un unilatéralisme dur dans des positions de pouvoir, à partir desquelles ils pourront exercer une influence sur la façon dont le président Trump va aborder les dossiers de sécurité et de politique étrangère. A ce titre, Bolton, s’est révélé parfois plus « trumpien » que Donald Trump lui-même, à propos notamment de l’attitude à adopter vis-à-vis de de l’Iran et de la Corée du Nord, au sujet de laquelle il est partisan de la guerre préventive. Se pose désormais la question de l’interprétation de l’arrivée de Bolton, deux semaines seulement après l’acceptation par Donald Trump d’une invitation de Kim Jong-un pour un sommet historique entre les États-Unis et la Corée du Nord – le premier du genre. Les signaux envoyés par cette nomination ne sont guère évidents. Et rendent l’idée d’un succès diplomatique avec la Corée du Nord guère vraisemblable. De plus, selon la façon dont Bolton conduit les débats inter-agences, on imagine assez facilement que sa personnalité puisse se heurter avec celle du Secrétaire à la Défense Jim Mattis, qui reste l’une des rares voix influentes de l’administration américaine à mettre en garde contre le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (2015).

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