Par Alexis Delpierre
Aujourd’hui le rôle majeur de la Chine sur le marché international est incontestable, avec des chiffres éloquents (18% des exportations de produits manufacturés, salaire horaire vingt fois inférieur à celui des États-Unis en 2010, etc.)[1]. La crise de la Covid-19 nous l’a notamment démontré, avec un réseau de sous-traitance très développé (masques chirurgicaux, mais aussi téléphonie, etc.)[2]. Ainsi, au fil du temps de nombreux acteurs internationaux ont décidé d’y délocaliser une partie de leur chaine de production[3], acteurs contre lesquels certains défenseurs des droits de l’Homme appellent aujourd’hui au boycott, notamment dû au travail forcé des Ouïghours (région chinoise du Xinjiang)[4]. Le faible coût de la main d’oeuvre[5] y favorise considérablement l’installation de nouveaux partenaires commerciaux internationaux, mais à quel prix ?
La Chine est compétitive et elle tend à le démontrer. En 2013, au pouvoir seulement depuis quelques mois, le président Xi Jinping annonçait, dans un discours prononcé à l’université Nazarbayev (Noursoultan, Kazakhstan), le lancement d’un projet pharaonique : les Nouvelles routes de la soie[6]. Son ambition est de faire de la Chine le centre névralgique d’un maximum d’interactions commerciales, aussi bien par les terres que par la mer. Le projet concerne aujourd’hui une centaine d’acteurs sur tous les continents[7].
Alors que l’on pourrait croire que ce projet arrangerait les intérêts de tous, des vagues de contestations vrombissent dans de nombreux pays depuis plusieurs années. La présence chinoise, ses intérêts et ses agissements y sont de plus en plus contestés allant même jusqu’à la violence physique. C’est notamment le cas au Kazakhstan, pays d’Asie centrale, dans lequel de nombreux actes qualifiables de ‘sinophobes’ ont été répertoriés ces dernières années.
Quels éléments témoignent de la montée de la sinophobie au Kazakhstan ?
La proximité géographique, diplomatique et économique entretenue et/ou développée entre dirigeants chinois et kazakhstanais depuis les années 1990, n’ont eu de cesse d’exacerber les tensions, avec un relent plus important durant les années 2010. En témoignent de nombreuses manifestations ainsi que des violences (physiques et verbales), toutes dirigées à l’encontre de l’ethnie majoritaire chinoise[8] : les Hans[9] (représentaient 90% de la population chinoise, lors du dernier recensement de 2000)[10].
L’un des événements les plus marquants concerne une importante vague de manifestations sinophobes (avril – mai 2016), provoquée par l’annonce du ministre de l’Économie de l’époque (Erbolat Dosayev) de la vente aux enchères et de la location de 1,7 millions de kilomètres carrés de terres à des partenaires étrangers[11]. Très vite la population se met à spéculer quant à la nationalité des bénéficiaires et la Chine est rapidement désignée comme une évidence[12]. Rapidement, les contestations pacifiques citoyennes (lettre ouverte au président et rassemblements dans plusieurs villes[13]) cèdent la place aux arrestations de masse (environ 1 500 arrestations)[14]. Des mesures sont mises en place dès mai 2016 (licenciement du vice-ministre de l’Économie et création du ministère de l’Information et de la Communication), mais ce n’est véritablement qu’en mai 2018 que le mouvement se clôt, avec un retrait du gouvernement des deux points sensibles de la loi[15].
Le deuxième événement notable concerne les manifestations ‘anti-Chine’ (septembre 2019) principalement fomentées par l’opposant politique numéro un du Kazakhstan : Moukhtar Ablyazov[16]. Dès le début du mois, des rassemblements avec des affiches hostiles à la Chine (du type « Non à l’expansion chinoise », etc.) sont brandies, dans le but de décrier la signature de 55 nouveaux accords économiques entre la Chine et le Kazakhstan[17]. Les manifestations se soldent une nouvelle fois par de nombreuses arrestations dans plusieurs villes du pays. Le 26 octobre 2019, une autre manifestation, avec les mêmes revendications, le même investigateur et les mêmes conséquences a lieu, en écho à celles du mois précédent.
Le troisième événement est aussi funeste que majeur : les violences inter-ethniques (ou pogrom) de Kordaï (nuit du 07 au 08 février 2020). Des Kazakhstanais s’en sont pris à la minorité Doungane[18] vivant à la frontière kazakho-kirghize. Les conséquences ont été importantes et pluriels, puisque dix Dounganes et un Kazakh ont trouvé la mort, 24 000 Kazakhstanais ont traversé la frontière, 141 demandes d’asile médical ont été formulées, et de très lourdes conséquences économiques et psychologiques sur la population locale ont été constatées[19]. Cet événement est à ce jour le plus meurtrier depuis le massacre de Janaozen (décembre 2011)[20].
À ces trois événements peuvent être rajouté des actes sinophobes annexes au Kazakhstan et au Kirghizstan[21], tels que : l’attaque d’une usine chinoise de Chymkent par un collectif kazakh (juillet 2017)[22], l’agression de trois ouvriers Hans par des Kazakhs (région d’Almaty, en 2019)[23], du cyber-harcèlement dû à des unions inter-ethniques (Chinois et Kazakh ou Kirghize)[24], ou encore un attentat contre l’ambassade de Chine (à Bichkek, en 2016)[25].
Quelles en sont les raisons ?
L’histoire joue un rôle indéniable dans la monté du sentiment sinophobe au Kazakhstan. Deux événements en sont principalement à l’origine : la bataille de Talas (751) et le conflit sino-soviétique (années 1960). Le premier marque un tournant géopolitique majeur en atténuant l’influence chinoise en Asie centrale au détriment de celle des Arabes[26]. Le second a considérablement exacerbé les tensions entre Chinois et Soviétiques par le biais d’affrontements directs tout le long de la frontière (Mandchourie, Kazakhstan et Tadjikistan), ainsi que par la diabolisation de la Chine à l’aide de la propagande soviétique. Ainsi, l’idée selon laquelle ‘le Chinois’ a des ambitions expansionnistes reste gravé dans l’inconscient de kazakhstanais[27].
L’économie n’est pas en reste non plus, puisque la Chine investit au Kazakhstan depuis 1997 dans des secteurs clés tels que les hydrocarbures (consortium « Aral »[28], ou « North Caspian »[29]) ou le financier (the Astana International Financial Center – AIFC)[30]. L’ambition de la Chine est d’assurer son indépendance énergétique d’ici 2035 (+75% de sa consommation en énergie)[31], ce qui provoque une inquiétude quant au potentiel ‘pillage’ des ressources locales. Cette dernière est renforcée par la crainte d’une dépendance trop importante aux prêts, comme c’est le cas chez certains voisins (Kirghizstan, Tadjikistan, etc.)[32]. Avant la pandémie, le Kazakhstan empruntait de l’argent à la Chine[33] en échange d’avantages commerciaux[34].
Les facteurs ethniques et démographiques sont probablement les plus révélateurs du malaise ambiant. D’une part le nombre conséquent de Chinois laisse craindre une ‘invasion’ du Kazakhstan (1,3 milliards d’habitants en Chine[35], contre 18,5 millions au Kazakhstan[36]). D’autre part, la peur d’être ‘assimilé’ par la Chine s’est considérablement renforcée depuis que le gouvernement contraint près d’un million d’individus, issus de minorités turciques musulmanes du Xinjiang, à vivre en détention (Kazakhs, Kirghizes et Ouïghours, etc.)[37]. Ainsi, ce sont des familles, des amis ou plus largement des populations ‘soeurs’[38] auxquels la Chine s’attaque. Enfin, citons les ‘anekdoty”[39] [40], qui laissent parfaitement transparaitre la crainte que les peuples centrasiatiques ressentent à l’égard de leur voisin.
En quoi le cas du Kazakhstan est-il ambigu ?
Dans un contexte de tensions croissantes, nettement illustrées par les événements précédemment cités, un paradoxe persiste : la notion de ‘sinophobie’ cohabite en réalité avec celle de ‘sinophilie’.
En effet, depuis le début des années 2000, de plus en plus d’étudiants Kazakhstanais partent étudier en Chine (20 étudiants en 2003/ – 2004, contre 7 874 en 2010/ – 2011)[41], car le pays leur inspire un avenir pérenne. Aujourd’hui, c’est près de 18 000 candidatures chaque année (deuxième destination d’étude)[42], qui sont encouragées par le gouvernement chinois avec des bourses de mérite allouées depuis 2012 (30 000 bourses sur six ans)[43], et par le gouvernement kazakhstanais avec des primes de langue depuis 2016 (discours de Dariga Nazarbayeva)[44]. À Almaty, la plus grande ville du pays, on compte de nombreuses écoles de langues dans lesquelles il est possible d’apprendre le chinois mandarin, de nombreux restaurants dits « chinois » (tenus par des Dounganes) et de nombreux points de chutes de marchandises chinoises (ex : marché de Barakholka, nord d’Almaty). La Chine est aujourd’hui consciente de l’image négative qu’elle suscite à l’étranger et le recours au soft-power semble en être l’une des issues[45]. Cependant, la pandémie de la Covid-19 pourrait lui avoir infligé un coup non négligeable.
Le gouvernement kazakhstanais quant à lui, persiste à vouloir pérenniser les relations avec son voisin. L’arrivée au pouvoir de Kassym-Jomart Tokaïev (juin 2019), semble ne pas être anodine, puisqu’en tant que sinisant et ancien diplomate en poste en Chine, il mène une politique, naturellement, sinophile. Parallèlement, des personnalités ayant tenu des mots à l’encontre de la Chine n’ont pas été épargnées, et ce peu importe leur notoriété. C’est notamment le cas de Serikjan Bilach (leader du groupe ‘Atajurt Erikteleri‘ ayant alerté sur le traitement des populations turciques musulmanes au Xinjiang) arrêté par les autorités kazakhstanaises puis contraint de quitter la vie politique sous peine d’emprisonnement, ou le chercheur émérite kazakhstanais Konstantin Syroezhkin (ayant notamment encadré la thèse de l’actuel président) accusé d’espionnage.
Ainsi, bien qu’actuellement dans les pays ‘occidentaux’ les Chinois ne soient pas en proie à des agressions comme c’est le cas au Kazakhstan, des vagues sinophobes semblent croître de plus en plus. Les principales raisons paraissent être davantage liées à la gestion politique du pays (Hong-Kong, Xinjiang, Tibet, Taïwan, etc.) qu’à son projet des Nouvelles routes de la soie. Néanmoins, le projet n’ayant pas encore pleinement atteint l’Europe, nous sommes en droit de nous questionner sur l’avenir. Historiquement, pour les Occidentaux la Chine a toujours été perçue de façon ambivalente[46], tantôt positive, tantôt négative, ainsi il ne serait pas incohérent que l’histoire se répète d’ici quelques années. C’est pourquoi garder un œil vigilant sur les pays enclins à la sinophobie pourrait s’avérer instructif pour les années à venir.
[1] IMBERTI Antoine, PAPP Alizé, TRAN Laurène, « Quel rôle joue la Chine dans le commerce international? », Regards croisés sur l’économie, 2017/2 (n °21), pp. 58-63.
[2] EL FADIL Jalal, ST-PIERRE Josée, « Le risques de sous-traitance manufacturière en Chine : le témoignage de quatre dirigeants d’entreprises québécoises », Gestion 2000, 2011/1 (vol. 28), pp. 93-107.
[3] ‘L’ascenseur est en panne, des résidents sont bloqués chez eux depuis Noël à Jonzac’, https://www.francebleu.fr/infos/societe/clone-de-l-ascenseur-est-en-panne-a-jonzac-des-residents-sont-bloques-chez-eux-depuis-noel-1613074483, publié le 11/02/2021, consulté le 11/02/2021.
[4] ’83 marques et multinationales profitent du travail fordé des Ouïghours’, https://blogs.mediapart.fr/jlmfi/blog/010820/83-marques-et-multinationales-profitent-du-travail-force-des-ouighours, publié le 01/08/2020, consulté le 12/01/2021.
[5] Le salaire moyen en 2019 en Chine (avant la pandémie) était de $3,60/heure. (sources : ‘Marché de l’emploi en Chine : talents, préférences et coûts de la main-d’oeuvre’, https://www.china-briefing.com/news/marche-de-lemploi-en-chine-talents-preferences-et-couts-de-la-main-doeuvre/, publié le 17/04/2019, consulté le 13/01/2021).
[6] Le projet porte plusieurs noms : ‘Les Nouvelles routes de la Soie’, ‘One Belt, One Road’ – OBOR, faisant référence aux routes terrestres (‘One Belt’), ainsi qu’aux routes maritimes (‘One Road’), et ‘Belt and Road Initiative’ – BRI.
[7] ‘Countries of the Belt and Road Initiative (BRI)’, https://green-bri.org/countries-of-the-belt-and-road-initiative-bri/, absence de date de publication, consulté le 23/12/2020.
[8] La Chine reconnaît officiellement cinquante-six ethnies différentes (source : ‘Population Groupes ethniques – minorités nationales’, https://www.sinoptic.ch/histoire/population/ethnies-minorites/, absence de date de publication, consulté le 02/02/2021).
[9] La Chine est un pays pluri-ethnique dont l’ethnie (ou nationalité) majoritaire est celle des ‘Hans’.
[10] Cf : note n°3.
[11] ‘1,7 mln gektar selʹkhozzemelʹ budet vystavleno na aukcion v seredine 2016 goda’, https://vlast.kz/novosti/16538-17-mln-gektar-selhozzemel-budet-vystavleno-na-aukcion-v-seredine-2016-goda.html, publié le 30.03.2016, consulté le 22.02.2020.
[12] Il est à noter que la population extrapole. En effet, nul ne sait réellement à qui ces lopins de terre étaient destinés, puisque peu d’informations étaient disponibles. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Ministère de l’Information et de la Communication a été créé.
[13] Astana, Almaty, Atyraou, Ouralsk, Semeï, Aktobe, Aktaou, Janaozen et Kyzylorda et slogans tels que : « Ne vendez pas de terres à la Chine » (sources : Grazhanskij aktivist vyshel na odinochnyj piket protiv prodazhi zemli, https://www.uralskweek.kz/2016/04/24/grazhdanskij-aktivist-vyshel-na-odinochnyj-piket-protiv-prodazhi-zemli/, publié le 24.04.2016, consulté le 02.02.2020).
[14] Kazakhstanskomu aktivistu grozit tiur’ma za ‘porvqnnyj karman politsejskogo’, https://rus.azattyk.org/a/27771617.html, publié le 01.06.2016, consulté le 09.03.2020.
[15] Nesostoyavchiesya mitingi i vstupivchij v silu ‘zemel’nyj’ zakon, https://rus.azattyq.org/a/kazakhstan-popytki-zemelnykh-mitingov/29240511.html, publié le 21.05.2018, consulté le 04.04.2020.
[16] Moukhtar Ablyazov est un ancien ministre puis banquier devenu paria pour le gouvernement, il fonde son parti politique « le Choix du Kazakhstan » (ou « DVK ») en 2001. Le parti est interdit en 2005. Il vit désormais en France.
[17] ‘Vizit posle antikitajskikh protestov Tokajev pribil’ v Pekin’, ttps://rus.azattyq.org/a/anti-chinese-protests-don-t-deter-kazakh-president-from-visiting-beijing/30158015.html, publié le 11.09.2019, consulté le 03.09.2019.
[18]Nationalité issue de Chine, où ils sont recensés comme ‘Hui’. Ils ont quitté la Chine durant le XIXe siècle pour investir la zone actuelle (sud-est du Kazakhstan) en raisons de persécutions.
[19] ‘Kordajskij pogrom : dungane Kazakhstana v poiskakh spavedlivosti’, https://bureau.kz/monitoring_2/mejdunarodnye_otchety_2/kordajskij-pogrom/, publié le 25.06.2020, consulté le 30.12.2020.
[20] La police a tué onze manifestants dans la ville de Janaozen entre le 16 et le 17 décembre 2011 (piqué de grève). L’événement est resté gravé dans les mémoires à tel point que la simple mention de ce dernier peut vous coûter une amende. La vérité sur cette histoire n’a jamais été totalement faite par les autorités.
[21] Il est possible d’associer le Kirghizstan au Kazakhstan sur cette question, car les deux pays entretiennent une proximité ethnique (Kazakhs et Kirghizes) étroite et certains enjeux sont telles que la présence chinoise se rejoignent.
[22] De plus en plus de sinophobie au Kazakhstan”, https://novastan.org/fr/kazakhstan/de-plus-en-plus-de-sinophobie-au-kazakhstan/, publié le 20.08.2018, consulté le 30.09.2019.
[23] ‘Izbienie kitajskih rabotchih v Almatinskoj oblasti: genkonsul KNR sdelala zaâvlenie’, https://www.zakon.kz/4990178-izbienie-kitayskih-rabochih-v.html, publié le 14.10.2019, consulté le 30.03.2020.
[24] Ibid.
[25] “Attentat-suicide dans la capitale kirghize”, https://novastan.org/fr/kirghizstan/attentat-suicide-dans-la-capitale-kirghize/ , publié le 30.08.2016 , consulté le 15.01.2021.
[26] SCHILTZ Véronique, ‘Talas (bataille du)’, Encyclopædia Universalis, absence de date de publication, consulté le 03/12/2019.
[27] ‘Problema ne v Kitae, a v tchuvstve obdelennosti v obshestve — ekspert’, https://365info.kz/2019/09/problema-ne-v-kitae-a-v-chuvstve-obdelennosti-v-obshhestve-ekspert, publié le 06.09.2019, consulté le 23.11.2020.
[28] Gisement situé dans la mer d’Aral (entre Ouzbékistan et Kazakhstan). Exploité par la Chine à partir de 2006.
[29] ČERVINSKY Oleg, Černaya krov’ Kazakhstana, neftyanaya istoriya nezavisimosti, Almaty, SOZ, 2019, pp. 83-84.
[30] 1. Spotlight : Kazakhstan’s financial center gearing up to become BRI regional hub, http://www.xinhuanet.com/english/2019-09/24/c_138418521.htm, publié le 24.09.2019, consulté le 10.01.2021.
- ‘The first RMB-denominated bond in Kazakhstan listed on AIX Belt and Road Market’, https://aifc.kz/press-relizy/the-first-rmb-denominated-bond-in-kazakhstan-listed-on-aix-belt-and-road-market/, publié le 20.03.2020, consulté le 10.01.2021.
[31] Estimations (sources : ARDILLIER-CARRAS Françoise, BOULANGER Philippe, ORTOLLAND Didier, Hydrocarbures et conflits dans le monde, stratégies énergétiques et enjeux contemporains, page 54).
[32] Exemple du Tadjikistan, Kirghizstan, Kenya, Mozambique, etc.
[33] Pour pallier un déficit budgétaire de $488 millions.
[34] ‘Cena stabil’nosti. Kitaj stroit Kazahstan na svoi denʹgi. Čto on potrebuet vzamen?’, https://lenta.ru/articles/2019/06/18/money_money/, publié le 18.06.2019, consulté le 10.10.2019.
[35] ‘1,373 milliard d’habitants au dernier recensement en Chine’, https://www.capital.fr/economie-politique/1-373- milliard-d-habitants-au-dernier-recensement-en-chine-1120117, publié le 20.04.2016, consulté le 13.04.2020.
[36] ‘Kazakhstan, population, total’, https://donnees.banquemondiale.org/pays/kazakhstan, consulté le 02/02/2021.
[37] DELPIERRE Alexis, ”Les manifestations de septembre 2019 au Kazakhstan : des actes sinophobes ?”, Working paper n°40, IFEAC, 2021, pp. 39-47.
[38] D’un point de vue ethnique et culturel.
[39] Blagues à la réalité politique, issues de la culture soviétique (sources : REGAMEY Amandine, Prolétaires de tous les pays, excusez-moi !, Paris, Buchet-Chastel, 2007, 238 pages).
[40] Exemple d’anekdoty racontées par des locaux (terrain effectué au Kazakhstan et au Kirghizstan entre le 21.01.2020 et le 21.02.2020) : « Qu’est-ce que le nombre d’habitants au Kazakhstan ? … C’est une erreur dans le recensement de la population chinoise ! » ou « Pourquoi les familles kirghizes sont-elles toujours nombreuses ? … C’est pour éviter d’être confondues avec des familles chinoises ! » (cf : politique de l’enfant unique), etc.
[41] SADOVSKAYA Yelena, ”Educational Migration from Kazakhstan to China : A Shilft Eastward ?”, Central Asia-Caucasus Analyst, 2013/15 (n°21), pp. 20-22.
[42] Cf : note n°25.
[43] Cf : note n°38
[44] Tsena stabil’nosti. Kitaj stroit Kazakhstan na svoi den’gi. Chto on potrebuet vzamen ?, https://lenta.ru/articles/2019/06/18/money_money/, publié le 18.06.2019, consulté le 13.09.2019.
[45] HEURTEBISE Jean-Yves,DUBOIS DE PRISQUE Emmanuel, “Soft Power, Sharp Power ou Huàyǔquán. La Chine en quête de suprématie”, Monde chinois, 2019/4 (n°60), pp. 5-6, paragraphe 1-3.
[46] Cf : note n°42.