Mercredi 4 novembre, le gouvernement éthiopien a annoncé une riposte militaire après l’attaque contre une base militaire fédérale menée par le Front du Peuple de Tigré, groupe indépendantiste. En outre, des éléments de l’armée se sont mutinés dans la capitale de la région, Mekele, ainsi que dans la ville de Dansha.
La région du Tigré revêt un enjeu stratégique considérable pour le pouvoir central en raison de sa position limitrophe avec l’Erythrée, Etat contre lequel l’Ethiopie a été en guerre entre 1998 et 2000. Ce sursaut de violence s’inscrit dans une séquence de forte tension entre le pouvoir central et la région fédérale. Alors que les élections législatives prévues en août ont été reportées, les chefs politiques tigréens ont décidé de tenir des élections locales tout en rejetant la prolongation du mandat des députés.
Jeudi 5 novembre, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a fait part de ses inquiétudes envers la stabilité régionale de la Corne de l’Afrique dans le cas où les événements au Tigré dégéneraient en véritable guerre civile.