Budget de la défense en hausse, malgré une contribution encore inégale
Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, les Etats membres se sont engagés à dépenser au minimum 2% de leur produit intérieur brut (PIB) afin d’augmenter sensiblement la capacité de défense atlantiste. Si leurs dépenses de défense augmentent pour la sixième année consécutive, la plupart d’entre eux n’ont toujours pas atteint l’objectif de 2%.
Parmi les 29 alliés, la Grande-Bretagne, l’Estonie, la Grèce, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et les États-Unis sont au-delà du financement à 2% – les Etats-Unis étant les plus gros contributeurs avec 3,4% de leur PIB, assurant 70% de l’effort militaire de l’alliance. La France et la Norvège ont atteint en 2020 les 2%. Cette augmentation du budget représente 130 milliards de dollars pour l’Alliance Atlantique.
Renforcement de la présence militaire en Irak et inquiétudes quant au retrait américain d’Afghanistan
D’après sa volonté d’un désengagement unilatéral des Etats-Unis en Afghanistan, le président américain Donald Trump affirmait le 8 octobre vouloir un retrait total avant Noël.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a présenté le dilemme auquel doit faire face l’Alliance au cours d’une conférence de presse le 23 octobre : « Soit nous quittons l’Afghanistan avec le risque de voir tous les acquis disparaître et le pays devenir un refuge pour les terroristes, soit nous restons, mais ce sera pour un engagement dans la durée avec le risque d’affrontements avec les talibans ».
En effet, la mission de formation des forces de sécurité afghanes n’est pas terminée et doit durer jusqu’en 2024. En parallèle, les alliés des Etats-Unis ont accepté un renforcement des missions de formations et des effectifs de l’Otan en Irak, sur demande des Etats-Unis, face à la recrudescence du sentiment anti-américain dans le pays depuis l’assassinat du général iranien Qasem Soleimani.