L’administration américaine a brandi la menace d’un retrait potentiel de l’ambassade américaine à Bagdad, face à la montée des violences contre les États-Unis dans la région. Le secrétaire d’État Mike Pompeo a demandé au président et au premier ministre irakiens Barham Saleh et Mustafa Al-Kadhimi de prendre des mesures plus sévères contre les milices chiites irakiennes soutenues par l’Iran comme Kataib Hezbollah et Asaib Ahl-e al-Haq.
Ces derniers mois, ces milices ont été à l’origine d’attaques à la roquette sur des cibles américaines et alliées. Cependant, la fermeture de l’ambassade et le retrait du personnel américain de Bagdad pourrait être interprété comme un symbole d’abandon envers l’Irak, alors que plus 5000 soldats américains sont encore sur place.
Du côté américain, notamment chez les néo-conservateurs, ce retrait aurait un goût amer après tant de moyens mis en œuvre en Irak depuis 2003. De plus, une telle menace, si elle était mise à exécution, pourrait permettre à l’Iran de consolider son influence à Bagdad.