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Services en orbites : une activité commerciale déstabilisatrice ?
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Par Matthieu de Ramecourt

 

 

Le 9 septembre 2019, depuis le cosmodrome kazakh de Baïkonour, a été mis en orbite la première mission de service en orbite (ou On Orbit Servicing – OOS) d’origine commerciale.

 

Lancé par le lanceur russe Proton M, la Mission Extension Vehicule-1 (MEV-1)[1] de Northrop Grumman Space Logistics a rejoint début mars 2020 le satellite de télécommunications Intelsat 901 sur l’orbite géostationnaire (GEO), à quelques 36000km de la Terre. Le rendez-vous entre les deux satellites artificiels doit mener au prolongement de la vie du satellite de télécommunications. La mission de l’opérateur américain consiste, en s’amarrant au satellite ne disposant plus que de maigres réserves en énergie, à le seconder en prenant le contrôle de sa propulsion et de la gestion de son altitude. A des fins de sécurité, cette mission particulièrement sensible se déroulera légèrement au-dessus de l’orbite GEO. Ce n’est qu’après la démonstration de la prise en main de MEV sur Intelsat 901 que le nouveau duo sera replacé à sa place originelle, de nouveau opérationnel[2].

 

Au-delà de la prouesse technique réalisée par Northrop Grumman, la mission soulève de nombreuses problématiques économiques, sécuritaires et stratégiques. Une telle opération nécessite en effet trois applications cumulées : la manœuvrabilité en orbite, l’observation de l’environnement et la manipulation de l’objet spatial « cible ». Ces trois capacités permettent, dans le jargon anglicisé du domaine spatial, de faire des Rendez-vous and Proximity Operations, ou RPO. Les RPO se déclinent en Active Debris Removal (ADR, nettoyage de l’espace), armes anti-satellitaires co-orbitales (ASAT), ou activités de service. Ces dernières sont définies comme des « activités orbitales conduites par un véhicule spatial (…) qui a comme conséquence des modifications bénéfiques et intentionnelles d’un autre objet situé dans l’espace »[3]. Les « opérations bénéfiques » des services peuvent être multiples : inspection, modification de la trajectoire du client, réapprovisionnement, ajout de charges utiles, réparations, assemblage, désorbitation, etc.

 

Alors que l’objectif principal de MEV-1 repose sur la rentabilité économique, l’accroissement potentiel du nombre de missions de même nature peut, sans cadre juridique robuste propre à limiter le risque d’incompréhension, mener au renforcement de l’insécurité et de l’incertitude en orbite.

 

 

Un contexte international favorisant l’émergence des services commerciaux

 

Le domaine spatial est actuellement caractérisé par deux tendances favorisant le développement des capacités de services en orbite : la recherche effrénée de réduction des couts menant à la croyance d’un marché potentiel, ainsi que le cadre juridique international particulièrement ‘libéral’.

 

La croyance en l’émergence d’un nouveau marché de service

La politique spatiale américaine fait, depuis quelques années maintenant, explicitement la promotion de son secteur privé. Contrairement aux activités dites « traditionnelles », les autorités outre-Atlantique visent à maintenir leur rang de première puissance spatiale en s’appuyant sur le développement sans précédent de leurs entreprises privées nationales. Ce New Space, terme définissant l’ensemble des pratiques et visions commerciales de l’espace porté par les acteurs outre-Atlantique, vise, dans la recherche effrénée de rentabilité économique, à réduire les couts d’exploitation des activités orbitales. Les programmes de méga-constellations des géants Space X (Starlink[4]) ou Amazon (Kuiper[5]) illustrent l’une des facettes : le choix de la quantité à la qualité. Le pari repose sur le déploiement d’une multitude de satellite produits à la chaîne et facilement remplaçables. Les services en orbite représentent une autre possibilité : l’amélioration de la rentabilité des infrastructures les plus imposantes (physiquement, technologiquement, financièrement) par leur amélioration continue (remorquage, réapprovisionnement, réparation…).

 

La croyance en l’émergence de ce nouveau marché dépasse le seul continent américain. Morena Bernardini, responsable en charge du développement des nouveaux business chez Thales Alenia Space, estime même que le développement de ces nouveaux véhicules tend vers une profonde modification du paradigme spatial, avec le passage d’un espace « stationnaire » à une une utilisation des orbites terrestres « dynamique »[6]. Ainsi, le développement commercial de services de remorquage ou d’inspection qu’ouvre l’opération MEV-1 laisserait, à moyen terme, sa place à des capacités de modification en orbite (seconde génération) et à long terme d’assemblage (troisième génération). A ces fins, les industriels anticiperaient les possibilités d’amarrage, de modification et de réapprovisionnement dès la conception de leurs futurs satellites. Cette prise en compte permet également le développement du marché : les satellites actuels n’étant pas conçus pour subir des opérations de service, ces dernières restent limitées au remorquage ou à l’inspection. C’est le dilemme de l’œuf et de la poule : qui, des opérateurs de satellites ou des opérateurs de services, doivent prendre le risque financier de s’adapter aux visions de l’autre ? Sans services proposés, un design de satellite favorisant les opérations orbitales n’est pas rentable. Sans design adaptés, un business plan de services reste limité.

 

Un cadre juridique libéral

Le corpus spatialis, cadre juridique international s’appliquant aux activités orbitales, est principalement composé de cinq Traités internationaux[7], issus et influencés par le contexte géostratégique de la Guerre Froide[8]. L’approche libérale du Traité de l’Espace de 1967 pose comme principes les libertés d’exploration et d’exploitation des orbites terrestres. Sans régime contraignant, le cadre juridique apparaît inadapté aux évolutions du milieu, de ses acteurs et technologies. Les initiatives tentant faire évoluer ce cadre juridique se retrouvent bloquées par la panne du multilatéralisme touchant les principales enceintes de négociations internationales : le Comité des Usages Pacifiques de l’Espace Extra Atmosphérique (CUPEEA, ou COPUOS) de l’ONU et la Conférence de Désarmement (CD). Sans possibilité d’évolution à court ou moyen terme, les acteurs du domaine se sont réduits à dégager du droit mou, normes non contraignantes. Sur les problématiques militaires, les acteurs ont repris un travail de fond en tentant, sur le modèle des Manuels de Tallin applicable aux activités cyber[9], de clarifier les positions et interprétations des normes existantes[10].

 

Pour les normes applicables aux RPO, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) américaine a attribué à la Secure World Foundation (SWF), au Space Engenerring Research Center de l’université de Caroline et à la Space Infrastructure Foundation le rôle d’établir un consortium de réflexion. Le Consortium for Execution of Rendez-Vous and Servicing Operations (CONFERS) ainsi institué vise l’élaboration de standards techniques et de bonnes pratiques sur les sujets de l’OOS et des Rendez-Vous and Proximity Operations (RPO). Le consortium est constitué d’ONG, du monde académique, d’acteurs institutionnels et privés[11]. L’assemblée générale consortium a dévoilé ses premières conclusions en novembre 2018, sous forme de lignes directrices[12]. Ces dernières, ayant officiellement l’objectif de promouvoir et de faciliter le développement des programmes de services en orbite, restent sur un modèle d’application volontaire, sans normes contraignantes ni outils de vérification. Elles appellent ainsi au respect du Traité de l’Espace de 1967 et des droits nationaux, insistent sur les dangers que représentent de telles opérations en recommandant une série de mesures propres à limiter la création de débris spatiaux, promeuvent la transparence des opérations commerciales et proposent une série de définitions.

 

Ainsi, bien que les services en orbites puissent se concentrer sur d’autres missions que la rentabilité économique, c’est bien cette dernière, moteur de l’industrie spatiale, qui permettra sa banalisation. Le corpus juridique, quant à lui, est largement libéral. Bien qu’il faille saluer l’effort entreprit par les acteurs du domaine, ces balbutiements normatifs restent cependant bien maigres au regard des programmes en cours de développement, ainsi qu’au potentiel militaire de telles capacités spatiales.

 

 

Un panorama des capacités mondiales particulièrement déséquilibré

 

Au regard des financements étatiques alloués, l’analyse des programmes de service en orbite se décomposera en deux parties : les programmes américains, puis ceux des autres puissances spatiales.

 

L’Amérique mène le bal

Comme évoqué précédemment, le contexte américain (économique et politique) est propice à l’émergence de programmes privés. Les administrations américaines successives ont en effet progressivement redessiné leurs relations avec le secteur commercial. En contractualisant des pans entiers d’activités traditionnellement menées par la NASA en coopération restreinte, la vision américaine tend à se servir de ses industriels comme fer de lance de sa politique spatiale. Les institutions fédérales financent alors la R&D de programmes privés avant de les utiliser dans le cadre de contrats d’achat de prestation ‘clé en main’. Les exemples ne manquent pas. On peut ainsi citer le Commercial Crew Program (CCP), visant à redonner aux Etats-Unis une capacité de vol habité[13], ou encore le Commercial Resupply Service (CRS)[14], contractualisant le ravitaillement de la station spatiale internationale.

 

La National Aerospace Administration (NASA) et la DARPA sont les deux institutions américaines développant des programmes d’OOS. Suite à la réussite de la mission Orbital Express[15] en 2007, et de son programme Phoenix[16], s’intéressant à l’orbite géostationnaire (GEO, 36.000km), la DARPA développe le Robotic Servicing of Geosynchronous Satellites (RSGS)[17]. L’objectif du programme étant de développer une capacité robotisée de réparation en orbite géostationnaire. Le partenaire industriel, la société Space Systems Loral (SSL) de Maxar Technologies a cependant jeté l’éponge en février 2019, sans provoquer l’abandon du programme. L’agence civile américaine, la NASA, développe de son côté le programme Restore-L[18], dont les retombées technologiques seront « transférées à des entités commerciales pour relancer le développement d’une nouvelle industrie domestique de service »[19] en orbite.  

 

Le secteur privé se nourrit ainsi du volontarisme étatique. A coté de Northrop Grumman et de son MEV-1, cinq entreprises outre-Atlantique entendent proposer des services en orbite. Il en va ainsi d’Altius Space Machines (programme Bulldog)[20], de Busek (programme SOUL)[21], de Chandah Space Technologies (programme InsureSat)[22], de Maxar Technologies (programme Dragonfly)[23] et de Made In Space Inc (programme Archinaut)[24]. Bien que tous ces programmes visent la rentabilité économique, les technologies utilisées et services envisagés varient sensiblement.

 

Les autres puissances en ordre dispersé

Les autres puissances spatiales comptabilisent, à elles toutes, moins de programmes que le ‘grand frère’ américain. Alors que les Russes et les Chinois disposent de programmes exclusivement institutionnels, le Japon et les Européens louvoient entre programmes privés et publics.

 

Les autorités russes et chinoises ont démontré leur maîtrise des technologies clés, sans promouvoir outre mesure une approche libérale à l’américaine. En effet, la Fédération de Russie maîtrise depuis longtemps les techniques de rendez-vous spatiaux. Sa participation à la station spatiale internationale (ISS) depuis 2001 a maintenu et modernisé ses capacités issues de l’URSS, qu’elle pratique désormais en routine. Du côté de la République Populaire de Chine, le Livre Blanc des années 2016-2021 mentionne explicitement les services en orbite comme objectif à atteindre[25], la maîtrise des rendez-vous spatiaux et des capacités d’amarrage étant des prouesses déjà validées. Deux programmes sont ainsi en cours de développement : l’Aolong-1 de l’Harbin Institute of Technologies[26], ainsi que le Tianyuan-1 de la National University of Defense Technology[27].

 

L’Europe (géographique) comptabilise cinq programmes de services en orbite. Le premier est mené par l’Agence Spatiale Européenne (ESA). L’agence interétatique civile vise, dans le cadre de sa cleanspace initiative, à créer un « couteau suisse »[28] orbital capable de manœuvrer dans l’espace, réparer des dommages de satellites et opérer des opérations de ravitaillement. L’organisation travaille ainsi avec des industriels européens, le franco-italien Thales Alenia Space, l’allemand OHB system, ou encore le britannique QinetiQ. L’agence tient également à proposer, au prochain sommet interministériel européen de décembre 2019, une proposition amenant au financement d’un « nettoyeur » de l’espace financé par l’ESA, dans le cadre de son programme E-Deorbit[29]. Trois autres programmes découlent d’initiatives industrielles : le Space Stug d’Airbus (programme O. CUBED)[30], l’IBOSS de l’entreprise allemande du même nom[31], ainsi que le Space Drone de l’entreprise israélo-britannique Effective Space[32]. Il faut également noter la présence de l’initiative RemoveDEBRIS de l’Université de Surrey[33], à des fins exclusivement scientifiques. Le dernier acteur actuel est l’entreprise nippone Astrascale[34], et de son prototype ELSA-d.

 

Le panorama des programmes dresse un tableau particulièrement classique pour les observateurs du milieu spatial. La domination américaine reflète tant le dynamisme de son secteur privé, que les volontés affichées de domination des orbites. Le caractère dual de telles capacités manœuvrantes n’est en effet plus à démontrer, et représente un sujet potentiellement clé pour les stratèges contemporains.

 

 

Des programmes déstabilisateurs

 

Le milieu spatial est pleinement intégré à la compétition stratégique que se livre les puissances terrestres les plus influentes. Comme l’indique Serge Grouard, l’espace est tant « le vecteur de la conservation de la puissance »[35] de structures politiques craignant l’évolution des Relations Internationales, qu’un multiplicateur de cette première. Au-delà de la multiplication des risques de collision, les capacités d’OOS viennent ainsi s’ancrer dans la problématique, plus large, de la mutation du domaine spatial en champ de conflictualité. De tels outils remplissent les caractéristiques du principe de « souplesse d’utilisation » de l’espace exo-atmosphérique, définit en 1994 par Serge Grouard comme la possibilité de manœuvrer dans l’espace « à l’encontre des trajectoires prédéterminées » par la logique képlérienne[36]. Cette souplesse d’emploi offre à ses détenteurs une réelle liberté d’action, renforçant la méfiance de ses compétiteurs stratégiques.

 

De la liberté d’action à la méfiance généralisée

Les armées contemporaines sont de plus en plus dépendantes des capacités spatiales. La militarisation de l’espace circumterrestre (géonavigation, météorologie, renseignement -optique, radar, électromagnétique-, télécommunications) a progressivement transformé l’espace en catalyseur stratégique, nouveau centre de gravité, et donc nouveau point faible. Dans ce cadre, les systèmes spatiaux capables d’interagir avec d’autres satellites artificiels apparaissent comme une réelle menace. Et la Stratégie Spatiale de Défense française[37], parue en juillet 2019, en est parfaitement consciente. En listant les menaces pesant sur les infrastructures spatiales stratégiques[38], le document du Ministère des Armées s’attache, parallèlement aux enjeux cybernétiques, électromagnétiques et conventionnels, aux outils de service en orbite. Et pour cause, « les services en orbite développés actuellement par des entreprises commerciales (…) pourraient être détournées de leurs buts et les systèmes associés être utilisés en tant qu’effecteurs capables d’accoster, de s’amarrer, de capturer, de dégrader ou de déplacer un satellite »[39].

 

Plus préoccupant, l’EEA échappe aux principes de la dissuasion, pourtant structurante pour la stabilité des Relations Internationales. Alors que cette dernière repose sur la crédibilité de la menace et la vérifiabilité de l’action militaire, le milieu spatial (à l’instar du milieu cybernétique) permet réelle furtivité tant la connaissance de la situation spatiale est complexe[40]. Sans détection, caractérisation, ni identification de la menace et de l’agresseur, les mécanismes propres à la dissuasion s’affaiblissent. Les puissances disposant de capacités de service en orbite disposent ainsi d’un outil militaire particulièrement menaçant pour ses opposants géostratégiques. Les missions, tenues secrètes[41], du X37B de la compagnie Boeing sous contrat avec le Ministère de la Défense outre Atlantique illustre cette évolution.

 

Vers une posture dissuasive spatiale

Face à l’inapplicabilité des mécanismes de la dissuasion structurante, aujourd’hui l’utilisation de l’atome, la tendance mène vers la notion de posture dissuasive spatiale. Il ne s’agit plus, comme dans le cadre du nucléaire, d’un rapport psychologique basé sur une destruction absolue et observable, mais bien de manœuvres potentiellement agressives, furtives et à l’accumulation d’actions aux effets individuels relatifs. Face à cette incertitude, l’approche dissuasive ne peut donc plus être absolue. Non seulement l’utilisation de l’arme nucléaire est contre-productive en orbite (possibilité de toucher nos propres infrastructures, création de débris), mais l’idée même de fixer une « ligne rouge » à ne pas franchir apparait peu crédible : userons-nous de la force armée suite à la destruction d’un satellite de télécommunications dual ?

 

Concrètement, la posture dissuasive repose sur trois piliers : le renforcement des capacités de surveillance de l’espace, la crédibilité d’action militaire dans/vers l’espace, ainsi que la résilience des capacités spatiales militaires (blindage, redéploiement rapides, multiplication des cibles). Les capacités de services en orbites, et technologies associées, permettraient à terme de cocher partiellement deux de ces trois cases. L’inspection de nos satellites sensibles permet d’identifier menaces et agresseurs ; le déploiement de capacités manœuvrantes sur plusieurs orbites permet une réelle crédibilité à proximité de ces dernières. Pour ces raisons, le développement, ou soutien au développement, de ce type de programme apparaît comme un impératif stratégique.

 

Conclusion

 

Le développement des capacités d’OOS soulève ainsi la problématique de leur usage potentiellement militaire. Bien que ces développements technologiques ne représentent à l’heure actuelle qu’une menace de faible intensité, tant leur vitesse est relative vis-à-vis des autres outils placés en orbites, le caractère imprévisible et potentiellement invisible de ces programmes fait craindre des utilisations martiales. Alors que l’espace circumterrestre redevient une préoccupation de premier ordre pour les Etats-Majors mondiaux, sans cadre juridique clair et en pleine ébullition géostratégique, de tels développements renforcent l’incertitude. Dans ce contexte, et malgré les blocages diplomatiques, le droit apparaît comme l’un des recours permettant d’apaiser les tensions et risques d’escalades. La réflexion actuelle quant à l’élaboration d’un cadre juridico-technique assurant le développement pacifique du milieu spatial s’axe autours de la notion de Space Traffic Management. Cette approche, si elle se veut crédible, doit anticiper et concilier les impératifs stratégiques au développement du secteur privé.

 

 

 

 

[1]Fiche technique du programme MEV publiée par Northrop Grumman Innovation System : https://www.northropgrumman.com/Capabilities/SpaceLogistics/Documents/MEV_Factsheet.pdf

[2]DECOURT, Rémy, « La mission MEV est en route pour dépanner un satellite. Une première. », Futura Sciences, 10 octobre 2019. https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/service-orbite-mission-mev-route-depanner-satellite-premiere-62449/

[3] P. DAVIS, Joshua ; P. MAYBERRY, John ; P. PENN, Jay, On Orbit Servicing : inspection, repair, refuel, upgrade, and assembly of satellites in space, Center for Space Policy and Strategy, April 2019.

[4] Page du programme Starlink, de l’entreprise américaine Space X : https://www.starlink.com/

[5] BOYLE, Alan, « Amazon to offer broadband access from orbit with 3,236-satellite ‘Project Kuiper’ constellation », GeekWire, 4 avril 2019.

[6] Thales, Need a satellite repair job in orbit? Call on space servicers, page internet consultée le 15/11/2019 : https://www.thalesgroup.com/en/worldwide/space/magazine/need-satellite-repair-job-orbit-call-space-servicers

[7] Le droit de l’espace est principalement composé cinq Traités : le Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes (1967), l’Accord sur le sauvetage des astronautes, le retour des astronautes et  la restitution des objets lancés dans l’espace extra-atmosphérique (1968), la Convention sur la responsabilité internationale pour les dommages causés par des objets spatiaux (1972), la Convention sur l’immatriculation des objets lancés dans l’espace extra-atmosphérique (1976) et l’Accord régissant les activités des États sur la Lune et les autres  corps célestes (1984).

[8] Du même auteur : « Maîtrise des armements spatiaux : un processus bloqué », Nemrod ECDS, décembre 2018 http://nemrod-ecds.com/?p=2991

[9] Fiche descriptive du Manuel de Tallinn 2.0, sur le site du CCDCOE : https://ccdcoe.org/research/tallinn-manual/

[10]Les manuels cités, en cours de rédaction, découlent d’initiatives universitaires.  Site de la description du Manuel de Woomera sur la page de l’université d’Adélaïde (Australie) : https://law.adelaide.edu.au/woomera/. Description du projet MILAMOS sur la page de l’Université McGill (Canada) : https://www.mcgill.ca/milamos/

[11] Les principaux acteurs intéressés par la problématique des OOS sont membres : DARPA, NASA, Airbus Defence and Space, Axa, Chandah Space Technologies, Intelsat General Corporation, Orbital ATK, SSL, XLCatlin… liste complète sur la page internet : https://www.satelliteconfers.org/members/

[12]Lignes directrices : https://www.satelliteconfers.org/wp-content/uploads/2018/11/CONFERS-Guiding-Principles_7Nov18.pdf?mc_cid=51848b49a1&mc_eid=f2e4567a11

[13] Le programme Commercial Crew Programm (CCP) permet au gouvernement américain de disposer, sous peu, de deux capacités nationales de vol habité, que les autorités loueront : la capsule CST-100 Starliner de Boeing, et le Crew Dragon de Space X. Voir en ce sens la fiche de la NASA : https://www.nasa.gov/exploration/commercial/crew/index.html

[14] Suivant la même philosophie, la NASA a délégué aux entreprises Space X et Northrop Grumman Innovation System le ravitaillement de la station spatiale internationale. Voir la fiche de la NASA : https://www.nasa.gov/mission_pages/station/structure/launch/overview.html

[15] FRIEND, R., Orbital Express program summary and mission overview, 15/04/2018, https://www.spiedigitallibrary.org/conference-proceedings-of-spie/6958/695803/Orbital-Express-program-/summary-and-mission-overview/10.1117/12.783792.full?SSO=1

[16] Site de la DARPA : https://www.darpa.mil/news-events/2014-04-02

[17]Fiche descriptive du programme au lien suivant : https://www.darpa.mil/program/robotic-servicing-of-geosynchronous-satellites

[18] Page du programme Restore-L de la NASA : https://sspd.gsfc.nasa.gov/restore-l.html

[19] Ibid : « NASA is also transferring Restore-L’s technologies to commercial entities to help jumpstart a new domestic servicing industry

[20] http://www.altius-space.com/

[21] https://www.sbir.gov/sbirsearch/detail/1155671

[22] https://www.nesdis.noaa.gov/CRSRA/files/CST_Public_Summary_Aug_11_2017.pdf

[23] https://betterworld.maxar.com/previous-themes/solving-problems-in-space

[24] https://madeinspace.us/capabilities-and-technology/archinaut/

[25] Livre Blanc Chinois de 2016, traduit et publié dans le média Global Times : « It plans to build in-orbit servicing and maintenance systems for spacecraft and make in-orbit experiments on new theories, technologies and products by tapping various resources.” http://www.globaltimes.cn/content/1025899.shtml

[26] Cit. in. “China’s new Orbital Debris Clean-Up Satellite raises Space Militarization Concerns,” SpaceFlight101, June 2016, http://spaceflight101.com/long-march-7-maiden-launch/aolong-1-asat-concerns/

[27] Cit. in. “China’s largest space launch vehicle, the Long March 7 flies, with a Technological Triple Whammy,” Popular Science, July 2016,  https://www.popsci.com/chinas-largest-space-launch-vehicle-long-march-7-flies-with-technological-triple-whammy

[28] https://www.esa.int/Our_Activities/Space_Safety/Clean_Space/in-orbit_servicing_active_debris_removal

[29] http://blogs.esa.int/cleanspace/2018/09/06/removing-a-debris-to-demonstrate-commercial-in-orbit-servicing/.

[30] https://www.airbus.com/space/on-orbit-services.html.

[31]  https://www.iboss.space/

[32] https://spacenews.com/effective-space-signs-first-contract-for-satellite-life-extension-services/

[33] https://www.surrey.ac.uk/surrey-space-centre/missions/removedebris

[34] https://astroscale.com/

[35] GROUARD, Serge, La Guerre en orbite, essai de politique et de stratégie spatiale, Economica, Paris, 1994, p.93

[36] L’orbite d’un satellite est la conséquence de l’équilibre entre deux forces : la gravité terrestre et la vitesse de ce premier.  Sa trajectoire suit donc, malgré quelques approximations dues à diverses causes naturelles (météorologie solaire, variation du champ magnétique terrestre…), un mouvement préétablit.

[37]https://www.defense.gouv.fr/content/download/563618/9727385/Strate%CC%81gie%20spatiale%20de%20de%CC%81fense%202019.pdf

[38] Ibid., p.25, 1.2.3 De nouvelles menaces apparaissent, notre liberté d’accès et d’action pourrait être compromise

[39] Ibid. p.26

[40] Définit comme « la perception des éléments dans leur environnement au sein de l’espace et du temps, la compréhension de leur signification, et la projection de leur évolution dans un avenir proche », ENDSLEY, Mica, R., « Deseign and evaluation for Situation Awareness enhancement », I Proceedings of the Human Factors Society, 32nd Annual Meeting, Santa Monica, CA, 1988, Vol. 1, p.97.

[41] En ce sens, lire l’article de ROZIERE, Grégory, Le vaisseau spatial top secret X-37B a atterri après un record de 780 jours en orbite, Huffington Post, 28/10/2019 : https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-vaisseau-spatial-top-secret-x-37b-a-atterri-apres-un-record-de-780-jours-en-orbite_fr_5db6b54ae4b05df62ec21c47

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