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Publication du premier rapport annuel du MICA Center sur la piraterie et le brigandage maritimes dans le monde
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Publication du premier rapport annuel du MICA Center sur la piraterie et le brigandage maritimes dans le monde

 

 

Fondé en 2016 à Brest dans les locaux de la préfecture maritime de l’Atlantique, le Maritime Information Cooperation & Awareness Center (MICA Center) a publié début janvier 2020 son premier rapport annuel sur la piraterie et le brigandage maritimes. A compétence mondiale, il est animé par des personnels de la Marine nationale ainsi que par des marines de pays européens – Espagne, Belgique, Portugal.

 

Le centre a recensé 360 actes de piraterie et de brigandage maritime pour l’année 2019, en s’appuyant sur les définitions suivantes, tirées du droit international public : la piraterie consiste en des « acte[s] de violence commis à des fins privées, en haute mer (hors eaux territoriales) », et le brigandage en des « acte[s] illicite[s], commis à des fins privées contre un navire, ou contre des personnes ou des biens à son bord, dans les eaux intérieures, les eaux archipélagiques ou la mer territoriale d’un État ». A titre de comparaison, l’année 2011 avait connu un pic de 668 actes illicites alimenté par une inflation des attaques au large de la Somalie ainsi que dans l’océan indien.

 

En 2019, les zones et pays les plus touchés étaient le Nigéria (54 actes illicites), l’Indonésie (31 actes) et la Grenade (28 actes). Dans le golfe de Guinée, l’année 2019 a vu le nombre de vols doubler par rapport à l’année précédente, passant de 22 à 42. Selon le centre, cette augmentation a pu être encouragée par le mauvais temps qu’a connu la zone entre juin et octobre 2019, obligeant les navires à rester au mouillage ou dans les ports.

 

En Amérique latine et dans les Caraïbes, la quasi-totalité des actes illicites recensés consistait en des vols, en forte augmentation depuis deux ans – de 76 en 2017 à 128 en 2019. Dans les Caraïbes, ces actes ont essentiellement ciblé des navires de plaisance ; en Amérique latine, des navires de plus fort tonnage ont été touchés alors qu’ils étaient au mouillage.

 

Le nombre d’actes de piraterie et de brigandage dans l’océan indien a chuté de façon spectaculaire depuis le début des années 2010, passant de 330 en 2011 à 25 en 2019.

 

En Asie du Sud-Est, l’Indonésie est le pays le plus touché, avec 31 actes illicites. En outre, le centre a recensé une recrudescence des attaques dans le détroit de Malacca situé entre l’Indonésie, la Malaisie et Singapour.

 

Vous pouvez retrouver l’intégralité du bilan sous ce lien : https://www.mica-center.org/download/bilan.pdf

 

 

 

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