Les forces armées chiliennes ont publié le 21 novembre un communiqué niant les allégations d’Amnesty International sur leur violation des droits de l’homme. Décrivant des attaques à grand échelle dans le pays contre la population et l’utilisation d’armes de guerre contre les manifestants, Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, avait relaté le mercredi 20 novembre les conclusions de l’enquête de l’ONG et fait état de 2300 blessés depuis début octobre. Elle avait également demandé un entretien avec le président Sebastian Piñera.
Les Armées de terre et de l’air ainsi que la marine ont conjointement déclaré qu’il n’y avait aucune politique définie de répression des manifestations visant à mener des attaques précises ou de grande ampleur contre les civils. Elles ont nié l’existence d’un ordre visant à mener ces attaques dans le cadre de l’état d’urgence (18-28 octobre). L’armée dit s’être conformée aux règles du recours à la force, et avoir obéi aux ordres du président Sebastian Piñera, selon le communiqué. Le gouvernement chilien, à travers le ministère de la Défense, dit respecter l’état de droit par le traitement systématique de toutes les plaintes, dont celles des ONG contre l’Etat.
Est-ce ici une tentative des forces armées de rétablir une certaine confiance envers leurs concitoyens après des émeutes qui durent depuis plus d’un mois, et durant lesquelles au moins 26 personnes ont trouvé la mort ?