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«Один пояс, один путь», « One Belt, one road» : Vladimir Poutine en Chine pour la conférence sur les nouvelles routes de la soie.
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«Один пояс, один путь», « One Belt, one road» : Vladimir Poutine en Chine pour la conférence sur les nouvelles routes de la soie.

Par Anne Maurin

 

Vladimir Poutine est arrivé le 25 avril à Pékin pour participer au Forum sur les nouvelles routes de la soie. Il a pu, à cette occasion, rencontrer son homologue chinois Xi Jinping. Plus de 40 dirigeants internationaux et près de 5000 professionnels étaient attendus pour la seconde édition de ce cycle de conférences. Ce Forum est d’un grand retentissement pour l’économie mondiale ; interrogée par Libération, Alice Ekman, chercheur à l’IFRI, estime que ce fut l’occasion pour la Chine de rebattre les cartes du jeu de la mondialisation. Selon les mots de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Chine, Andreï Denissov, le président Vladimir Poutine devait y présenter « sa vision de la coopération internationale dans le cadre de l’initiative OBOR (les nouvelles routes de la Soie, « One belt, one road ») et des initiatives d’intégration qui y sont liées ». En cherchant à accréditer l’idée que ce projet d’envergure ne saurait être un jeu à somme nulle.

 

L’agence chinoise Xinhua précisait le 22 avril les perspectives de ce Forum, axées autour d’un processus d’ouverture, d’inclusion et de développement commun, refusant la logique d’un bloc fermé, ou d’un « club chinois ». Si le projet des routes de la soie traverse l’Europe, et concerne même la France, notamment le port de Marseille (Jean-Yves le Drian s’est d’ailleurs rendu à ce forum), la présence de Vladimir Poutine devait prouver l’importance de l’alliance russo-chinoise. La Russie n’est pas directement partie prenante du projet des nouvelles routes de la soie. En effet le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Moscou-Kazan a été annulé par le gouvernement russe. Cependant, un accord de coopération a été signé en mai 2018 entre l’Union économique eurasiatique et la République populaire de Chine. De plus, le Forum fit de nombreuses références à la sixième édition du salon Chine-Eurasie EXPO qui s’était tenu à la fin de l’année dernière à Urumqi, en Chine.

 

Depuis plusieurs années, la Chine se classe en tête des échanges extérieurs avec la Russie ; l’année dernière, le commerce entre les deux pays a atteint 108 milliards de dollars. Selon Denissov, ces investissements de longue durée sont de plus en plus fréquents pour la Fédération de Russie. L’ambassadeur a également confié à l’agence de presse Gazeta que sur les 70 projets clés de coopération, (représentant 120 milliards de dollars), 15 étaient déjà lancés, dans les domaines culturels, agroalimentaires, touristiques, mais aussi, dans des domaines plus géopolitiques, par exemple la construction de centrales nucléaires et électriques, et le développement des techniques spatiales (exploration et intervention dans l’espace).

 

La veille du Forum, l’ambassadeur de Chine en Russie a déclaré aux médias russes que la coopération devrait atteindre 200 milliards de dollars dans les années prochaines. C’est donc avec la volonté de « construire des ponts » que Vladimir Poutine a participé au Forum.

 

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