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Tchad: Point de situation au 25 février – Boko Haram, L’UE et le G5 Sahel
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Tchad: Point de situation au 25 février – Boko Haram, L’UE et le G5 Sahel

Dans la nuit du 19 au 20 février, des combattants de Boko Haram ont pris d’assaut deux villages situés dans l’Ouest du pays. A Bouboura, le premier d’entre eux, les terroristes ont tué cinq civils. Neuf autres personnes, dont 6 femmes, ont ensuite été kidnappées dans le village de Ngasia d’après le gouverneur de la province du Lac Tchad, Abba Ali Salah. La nuit suivante, sept bergers auraient été kidnappés – dont l’un serait parvenu à s’échapper- et plus de 200 têtes de bétail ont été volées dans le même secteur, laissant penser aux autorités qu’il pourrait bien s’agir du même groupe d’assaillants.

 

Un tel épisode intervient alors même que le Collège Sahélien des pays du G5 – organe de formation du G5 Sahel en charge de la formation des forces de sécurités intérieures des 5 pays membres du G5 – clôturait jeudi la formation dispensée sur les hautes techniques de renseignement. La structure est opérationnelle depuis le 20 juin 2017.

 

Parallèlement, le Conseil de l’Union Européenne annonçait sa décision de prolonger la mission EUCAP Sahel Niger – mission civile de l’UE instauré dans le cadre de la Politique de défense et de sécurité commune (PSDC)- jusqu’à janvier 2021, lui allouant un nouveau budget de 67 millions d’euros. De plus, comme le prévoyait le plan opérationnel révisé de décembre dernier, les formations dispensées aux forces de police et de gendarmerie dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité fixée par le gouvernement malien en 2014 pourraient désormais s’étendre aux 4 autres pays du G5.

 

Enfin, le même jour, le Conseil décidait également de prendre des nouvelles mesures pour améliorer l’efficacité des missions de l’UE au Sahel – EUCAP Sahel Mali, EUCAP Sahel Niger et EUTM Mali- dans le cadre de la PSDC. L’organe a en effet approuvé l’idée de la mise en œuvre d’opérations civilo-militaires communes dans un objectif de renforcement de la régionalisation de l’action de la PSDC au Sahel. Cela constitue la deuxième phase du processus de régionalisation des missions. La première phase avait été approuvée le 20 juin 2017 et avait permis la création d’une cellule de coordination régionale basée à Bamako, et réunissant un réseau d’experts en sécurité intérieure et défense. La deuxième phase du processus introduira deux changements majeurs. En premier lieu, cette cellule de coordination sera renommée cellule de conseil et de coordination régionale et sa structure de commandement et de contrôle, dont les effectifs seront augmentés de manière significative, sera transférée de Bamako à Nouakchott. Les activités de la cellule viseront à renforcer les capacités régionales et, le cas échéant, nationales du G5 Sahel, en particulier pour soutenir la mise en opération des composantes militaires et de police de la force interarmées du G5 Sahel, dans le but de fluidifier et d’améliorer les relations transfrontalières régionales et la coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense. En second lieu, cette seconde phase consacre le partenariat officiel entre deux missions – EUCAP Sahel Mali et EUCAP Sahel Niger – qui pourront dès lors mener des opérations conjointes ciblées de conseil stratégique et de formation dans les autres pays du G5.

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