Alors que le porte-avion USS John C. Stennis est entré dans le Golfe la semaine dernière, la marine iranienne a déclaré envoyer des navires de guerre se déployer dans l’Atlantique à partir du mois de mars, début de la nouvelle année iranienne. Le contre-amiral Touraj Hassani a précisé ce vendredi 4 janvier à l’agence de presse officielle IRNA que « l’océan Atlantique est loin et l’opération de la flottille navale iranienne pourrait prendre cinq mois ».
Le Sahand, nouvellement construit, serait l’un des navires de guerre envoyé en mission pour le Venezuela. Présenté comme un destroyer, le navire de 1 300 tonnes disposerait d’un poste de pilotage pour les hélicoptères et serait équipé de canons anti-aériens et anti-navires, de missiles surface-surface et surface-air, ainsi que de capacités de guerre électronique. Il serait capable de traverser les océans pendant 150 jours avec un navire de soutien logistique.
Cette annonce suit celles des Gardiens de la Révolution qui avaient déclaré le lundi 31 décembre envisager la modernisation de leurs vedettes rapides dans le Golfe avec de la technologie furtive et de nouveaux lanceurs de missiles. Il n’a pas été précisé si l’Iran maîtrisait ces technologies ou si elles étaient encore en phase d’étude. Si par le passé la république islamique a déclaré avoir mis au point sa propre technologie furtive pour les avions de combat et les navires, les prototypes dévoilés avaient surtout suscité la suspicion des experts en armement. Les forces navales iraniennes manquent d’une flotte conventionnelle solide. Cependant, elles sont composées de nombreux bateaux rapides à lanceurs de missiles portables anti-navires et adaptés à la guerre des mines; elles pourraient ainsi bloquer le détroit d’Ormuz. Ces dernières années, la marine iranienne a étendu sa portée en lançant des navires dans l’océan Indien et dans le golfe d’Aden pour protéger les navires iraniens des pirates somaliens.