Par Gauthier Birkui
Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est rendu en visite officielle à Tokyo du 28 au 29 octobre où il s’est entretenu avec son homologue Shinzo Abe. Les vastes perspectives d’évolution de la relation bilatérale, présentées à l’issu de la rencontre, accordent une place particulière à la défense et à la sécurité en soulignant le lancement de la négociation d’un accord logistique permettant à l’un des alliés d’utiliser les bases militaires de l’autre (Acquisition and Cross-Servicing Agreement).
Avec un tel accord, la marine japonaise pourra s’approvisionner dans les bases navales indiennes d’Andaman et Nicobar et les vaisseaux indiens pourront utiliser les installations japonaises à Djibouti. L’Inde, qui cherche à accroître sa présence stratégique dans l’espace indopacifique, s’est déjà engagée dans une coopération opérationnelle de la sorte avec les Etats-Unis et la France à la suite de la visite d’Emmanuel Macron en mars dernier. Si la Chine n’a pas été citée, la liberté de navigation et du respect du droit international, deux mentions ciblant traditionnellement en creux les activités maritimes chinoises, figurent bien dans le communiqué conjoint, deux jours à peine après la rencontre entre Xi Jinping et Shinzo Abe.