15/02/2018
Le 7 février, la coalition anti-djihadiste menée par les Etats-Unis a effectué des frappes aériennes contre 500 combattants pro-Assad, lesquels menaçaient les Forces démocratiques syriennes chargées de détruire les dernières poches de résistance de Daesh dans l’Est de la Syrie.
Jeudi, Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe a déclaré que cinq Russes avaient “a priori” été tués par les frappes de la coalition. Elle a précisé qu’il ne s’agissait pas de militaires russes.
Mme Zakharova a affirmé que “Les articles faisant état de la mort de dizaines et centaines de citoyens (russes) ne sont que de la désinformation typique” émise par les forces antigouvernementales en Syrie.
Le ministère de la Défense a par ailleurs assuré qu’il n’y avait “aucun militaire russe” à Deir Ezzor (province de la rive orientale de l’Euphrate).
De nombreux Russes combattent cependant en Syrie en tant que mercenaires. Après les frappes aériennes du 7 février, des organisations paramilitaires russes ont fait état de la mort d’au moins deux des leurs. Ces sociétés militaires russes au statut juridique flou combattent également au côté des forces gouvernementales syriennes comme le « Groupe Wagner ».
Alexandre Khramtchikhin, expert à l’Institut d’analyse politique et militaire expliquait au Figaro en septembre 2016 que le recours à des sociétés militaires privées permettait à la Russie de dire “ officiellement qu’elle ne participe pas à des opérations au sol en Syrie. Et si des collaborateurs de ces sociétés sont tués, ce n’est pas le problème de l’armée et il n’y a aucune résonance médiatique “.