Par Xavier Marié
L’administration Trump a reconnu avoir tenu des réunions secrètes avec des officiers de l’armée vénézuélienne en lutte contre le président Maduro, durant lesquels ont été discutés des plans de coup d’Etat à l’encontre du dirigeant, qui ont finalement été rejetés par Washington. Les contacts ont été initiés à l’automne dernier par les officiers rebelles. Au cours de ces rencontres, les officiers avaient demandé au gouvernement américain de leur fournir des systèmes de communication chiffrés afin de leur permettre de communiquer secrètement en vue de préparer un gouvernement de transition le temps d’organiser de nouvelles élections. Suite au refus américain, plusieurs dizaines de complotistes auraient été arrêtés.
Nonobstant la fin de non-recevoir adressée aux propositions des officiers, cette révélation pourrait avoir des répercussions fort négatives pour les Etats-Unis. En effet, alors que le souvenir des nombreuses ingérences américaines dans l’hémisphère sud demeure vivace, ces réunions risquent de venir légitimer le discours du président Maduro accusant constamment Washington de travailler à sa destitution, et ce alors qu’il a déjà fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat, l’une par hélicoptère, l’autre par drones piégés.