Après une rencontre entre le président Paul Biya et un représentant américain, l’ambassade des Etats-Unis a publié un communiqué dénonçant l’enlisement progressif du conflit. Les Etats Unis accusent notamment le gouvernement d’être coupable “d’assassinats ciblés”, et de procéder à des “détentions sans accès à un soutien juridique”. L’ambassade pointe également du doigt les agissements des séparatistes anglophones, après le meurtre de plusieurs gendarmes et l’enlèvement de fonctionnaires.
Face à ce constat, les américains appellent le président Camerounais à s’investir de nouveau pour relancer les tentatives de discussions, mais après le récent bilan des exactions – 120 civils et plus de 40 membres des forces de sécurités tués selon RFI -, l’ambassadeur se veut pessimiste et conclut que “le dialogue est définitivement rompu”. Celui-ci a également suggéré la nécessité du départ de Biya, après 35 ans au pouvoir. Par contraste, l’Eglise catholique propose d’organiser une médiation dans un souci d’apaisement. En retour, le gouvernement a affirmé, après s’être revendiqué laïque, qu’il accepte toute proposition qui viserait à endiguer l’horizon d’une guerre civile, à condition qu’elle respecte le champ restrictif de la loi et de la constitution.