Selon le gouverneur de Ménaka, Daouda Maïga, deux attaques ce jeudi 26 et ce vendredi 27 ont fait une quarantaine de morts au sud-est puis au nord-est du Mali. La première dans les environs de la localité d’Andéramboukane aurait fait une dizaine de morts selon les autorités locales ; la seconde à proximité d’Infoukaretane où 31 personnes seraient décédées. Les attaques sont fréquentes dans ces zones, lieux des affrontements entre les djihadistes ayant prêté allégeance à Daech et deux groupes armés principalement touareg (GATIA et MSA) parfois associés à la force française Barkhane et à l’armée malienne. Selon La Croix, la population malienne redoutait une offensive de la part des djihadistes en réponse aux lourdes pertes subies ces dernières semaines. Depuis 2015 les attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali, ce phénomène touche également les pays limitrophes, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Daouda Maïga rappelle cependant que ce bilan n’est que provisoire, puisque plusieurs versions se contredisent sur le nombre de victimes. Une mission s’apprête à être envoyée sur les lieux pour comprendre ce qu’il s’est réellement passé. De son côté, le MSA a lancé un appel au gouvernement pour qu’une « initiative sérieuse » soit lancée contre ces « crimes abominables », réclamant l’aide de la MINUSMA et des organisations des droits de l’homme pour définir par une enquête détaillée les responsables de cet acte.