Dimanche 15 avril, le journaliste d’investigation russe Maxime Borodine a succombé à ses blessures à l’hôpital de Ekaterinbourg, dans l’Oural, après être tombé du balcon de son appartement trois jours plus tôt. Bien qu’à l’issue de son enquête la police locale n’ait pas décelé d’éléments susceptibles d’étayer la thèse du meurtre, le représentant pour la liberté des médias de l’OSCE, Harlem Désir, a jugé cette mort « très préoccupante ». Sur Twitter, ce dernier a demandé à ce qu’une enquête approfondie soit menée. Journaliste pour le journal Novyi Dien (« Nouveau Jour »), Maxime Borodine avait récemment enquêté sur la présence de mercenaires russes en Syrie et avait fait état de la mort de certains d’entre eux, employés par la société militaire privée connue sous le nom de « Groupe Wagner ». Le lien entre Borodine et ce sujet sensible a poussé l’agence Associated Press et l’ONG Reporters Sans Frontières à réfuter la thèse du suicide invoquée par les autorités.