Selon des sources américaines officielles, le dirigeant nord-coréen serait prêt à discuter de son programme nucléaire avec son homologue américain, alors que se prépare l’exceptionnelle rencontre entre les deux hommes. Cette annonce s’est faite dans un flou diplomatique et médiatique sur la préparation de l’entrevue. Selon le président Trump, la rencontre pourrait avoir lieu en mai ou pourrait être décalée au début du mois de juin. Il a réaffirmé son espoir de parvenir à un accord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne et à une redéfinition des relations bilatérales.
Néanmoins, les préparatifs de cette rencontre demeurent secrets et la presse souligne l’absence de déclaration publique officielle de la part de Pyongyang qui a communiqué son acceptation du principe de la rencontre par un canal privé. Est également mise en exergue la différence de vues de Washington et Pyongyang sur les modalités que suivrait une dénucléarisation de la Corée du Nord. De fait, les Etats-Unis seraient tenants d’un démantèlement complet et irréversible du programme nucléaire nord-coréen, soumis à un régime d’inspection drastique, sur le modèle de la dénucléarisation de la Libye en 2003. Or, ce scénario est justement ce que Pyongyang souhaite éviter, estimant qu’il avait contribué à affaiblir Mouammar Khadafi, rendant la chute de son régime possible. Par conséquent, la Corée du Nord défendrait une ligne beaucoup plus graduelle et progressive, en jouant de l’influence chinoise comme levier. Une certaine prudence demeure donc de mise.