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Guérillas et Sociétés en Amérique Latine (4) : Cuba, aux origines de la guérilla latino-américaine
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Guérillas et Sociétés en Amérique Latine (4) : Cuba, aux origines de la guérilla latino-américaine

Par Thomas Péan

 

 

Nous consacrons cette série d’articles à la place des guérillas dans les sociétés latino-américaines contemporaines, des années 1960 aux années 1980. Parmi les cas précédemment étudiés, de la Colombie au Chili en passant par le Pérou, on constate de façon constante la référence à la Révolution Cubaine qui a, d’une certaine manière, théorisé le principe de guérilla contemporaine. Derrière le mythe – construit – des Barbudos, comment la guérilla de Castro et Che Guevara est-elle parvenue au pouvoir et est-elle devenue le phare de la révolution en Amérique Latine des années 1960 aux années 1980 ?

Carte administrative de Cuba : Division Géographique de la Direction des Archives du Ministère des Affaires Étrangères, 2005.

 

Les années de guérilla (1955-1959)

 

Aux origines de la guérilla menée par le Mouvement du 26 juillet, se trouvent les deux itinéraires de Fidel Castro et d’Ernesto Guevara de la Serna ; les deux hommes se sont rencontrés en 1955 au Mexique avant de constituer leur projet.

 

Fidel Castro est né le 13 août 1926 à Cuba dans une famille modeste. Il fait des études de droit à l’époque où Fulgencio Batista arrive à la tête du pays. Au début des années 1950, Fidel Castro, au sein d’un mouvement d’étudiants cubains, manifeste son opposition au régime de Batista, ce qui lui vaut une peine d’emprisonnement. Lors de son procès, il prononce l’expression devenue célèbre : « La historia me absolverá ». Sa peine est commuée en exil forcé au Mexique, où il rencontre l’Argentin Ernesto Guevara.

 

Ernesto Guevara de la Serna est né en 1928 à Rosario en Argentine dans une famille de la classe moyenne. Au cours de ses études de médecine, il se lie d’amitié avec Alberto Granados avec qui il réalise un voyage de l’Argentine au Venezuela, à travers le Chili, la Bolivie et le Pérou. Côtoyant pour la première fois l’Amérique rurale et indienne ainsi que la misère sociale, il envisage progressivement une action politique. Après un second voyage initiatique, il se rend au Mexique au moment où le Président guatémaltèque Jacobo Arbenz a été renversé par l’Opération PBSUCCESS en 1954[1].

Che Guevara et Fidel Castro photographiés en 1961 par Alberto Korda

 

Le 2 décembre 1956, 82 guérilleros partis du Mexique débarquent à Niquero au sud-est de Cuba à bord de la Granma. Parmi les membres de l’équipage, seule une vingtaine de guérilleros réchappe au feu nourri des troupes de Fulgencio Batista ; les survivants poursuivent le combat au sein du M26 Sierra, dans les montagnes cubaines. La victoire finale de la guérilla est le résultat du travail de sape conduit par les branches urbaine et rurale (Sierra) du M26 : des recrues sélectionnées par les guérilleros situés en zone urbaine permettent de grossir les troupes de Fidel Castro. Malgré la tentative gouvernementale de contenir les rebelles avec l’Opération Verano en  mai 1958[2], les forces castristes coordonnent leurs actions prenant de nombreuses villes et sites stratégiques ; leur triomphe culmine lors de la prise de La Havane, le 1er janvier 1959. Le succès de la guérilla est à attribuer au soutien populaire progressif dont elle bénéficie, notamment parmi les masses paysannes. Le manque de motivation des troupes du régime de Batista est également une faiblesse face à la force de conviction des combattants castristes.

 

La rupture progressive avec les Etats-Unis (1960-1962)

 

Aux premières heures du nouveau régime castriste, le voisin nord-américain est circonspect. Nouvellement élu, le Démocrate John F. Kennedy commence par voir en Fidel Castro un Cubain patriote, à l’image de José Marti, l’un des pères de l’Indépendance cubaine.

Rencontre entre Nikita Khroutchev et John Fitzgerald Kennedy à Vienne en 1961. Source : wikipedia commons

 

Néanmoins, l’orientation socialisante du régime cubain et la fermeté nord-américaine qui lui répond conduisent rapidement à la rupture. Les hôtels, casinos et terres possédés par les entreprises nord-américaines sur le sol cubain sont progressivement nationalisés par le nouveau gouvernement castriste. Cela provoque l’hostilité de l’administration Eisenhower qui à partir de 1960 soutient toute tentative de renverser le leader cubain et son régime.

 

En 1961, au sein des réseaux d’exilés cubains établis aux Etats-Unis[3], des volontaires sont formés par la CIA pour débarquer au niveau de la Baie des Cochons afin de renverser le régime castriste. Cette expédition se solde par un échec pour plusieurs raisons. Les responsables de cette opération ont misé à tort sur un soutien de la population paysanne alors que celle ci était favorable à la politique agraire de Fidel Castro. Les forces castristes ont réussi à se mobiliser pour contrer l’offensive nord-américaine. Enfin, les forces engagées dans l’opération n’ont pas été suffisamment préparées et équipées. Les informations compilées par les services de renseignement nord-américains se sont révélées erronées sur la situation réelle de Cuba et du nouveau régime castriste. Cet échec nord-américain conforte la stabilité du régime castriste à Cuba et lui assure un rayonnement dans le monde, en particulier auprès du mouvement des Non-Alignés. Cuba se rapproche donc du bloc de l’Est, notamment de l’Union Soviétique, auprès de laquelle Fidel Castro obtient une aide militaire. Dans le cadre de l’Opération Anadyr, l’URSS prévoit de déployer des missiles et des instructeurs militaires sur l’île cubaine.

 

Lors d’un survol par un appareil nord-américain U2 du sol cubain le 14 octobre 1962, les Etats-Unis interceptent des rampes de lancement soviétiques et du matériel militaire venu du Bloc de l’Est. La Crise de Cuba oppose les autorités nord-américaines au régime castriste et à l’Union Soviétique. Les bâtiments de guerre nord-américains encerclent l’île cubaine et empêchent aux navires de transports soviétiques d’atteindre Cuba. La pression montant entre Washington et Moscou, les Etats-Unis se préparent à une escalade dangereuse pouvant déboucher sur un conflit nucléaire[2]. Finalement, le dirigeant soviétique Nikita Khroutchev cède face aux Etats-Unis devant la fermeté affichée du Président John Fitzgerald Kennedy[3]. Les missiles russes sont retirés de Cuba en échange de la promesse nord-américaine de retirer les leurs de Turquie. Cet épisode marque la victoire politique de Kennedy sur l’URSS ainsi que la rupture définitive entre les Etats-Unis et le régime castriste[4].

 

Devenu un paria aux yeux des Etats-Unis, le régime de Fidel Castro assume alors pleinement son rôle au sein du Tiers Monde. L’influence révolutionnaire cubaine se fonde à cette époque sur les théories foquistes issues de l’expérience cubaine de guérilla. Ernesto Che Guevara et Régis Debray[5] sont les artisans du foquisme à travers l’ouvrage Révolution dans la révolution (1967). Ils élaborent théoriquement les principes d’action des guérillas d’extrême gauche latino américaine durant cette période. Prenant exemple de l’histoire – mystifiée – de la guérilla à Cuba, ils définissent l’action révolutionnaire comme partant des campagnes et du milieu paysan. A la différence des thèses communistes traditionnelles, ils donnent la priorité à la lutte armée menée par des groupes révolutionnaires en lien avec la paysannerie. De telles luttes doivent ensuite permettre de diffuser la révolution dans les zones urbaines, ce qui en dernier lieu conduirait à l’établissement d’un gouvernement révolutionnaire. Le terme espagnol “foco”, signifiant foyer, fait référence aux centres de lutte révolutionnaire qui doivent se développer et étendre le combat de la guérilla. Ces idées, en réalité assez éloignées des conceptions marxistes occidentales traditionnelles, s’inspirent des réalités socio-économiques et politiques du Tiers Monde : société agricole, anciennes élites, cadres politiques traditionnels. Néanmoins, dans la pratique, le foquisme demeure limité. En effet, après la victoire cubaine, les guérillas s’inspirant du foquisme, échouent au Congo, en Argentine et en Bolivie (1966-1967). Si le succès de la révolution cubaine a donné au foquisme ses lettres de noblesse, la réalité apparaît plus nuancée : la mystique révolutionnaire cubaine fait oublier les manques internes du foquisme en sous-estimant l’importance des guérillas urbaines[6], y compris à Cuba.

 

L’expression « Créer un, deux, trois Vietnam » prononcée par Che Guevara lors de la Conférence Tricontinentale est l’illustration de ces théories favorisant l’action révolutionnaire en Amérique Latine au service de la cause des peuples.

 

L’échec bolivien (1966-1967)

 

Au cours des années 1960, Che Guevara prit part à des guérillas africaines, au Congo et en Angola. Constituées par des Noirs cubains, elles ne parvinrent pas à renverser les régimes en place à cause de leur caractère étranger à l’Afrique, de leur isolement et de leur vision politique éloignée de celles des combattants africains. Après les déconvenues des groupes cubains en Afrique, le Che poursuit l’application de la théorie « Plusieurs Vietnam ».

Présence de la guérilla guévariste (encadré rouge) en Bolivie en 1966-1967. Source : wikipedia commons

 

L’équipe menée par Che Guevara s’établit en Bolivie au coeur de l’Amérique du Sud au carrefour des pays voisins : Brésil, Pérou, Chili, Argentine et Paraguay. Elle début le 7 novembre 1966 selon les propos du Journal du Che en Bolivie. Les guérilleros tentent de rallier le soutien des mouvements révolutionnaires voisins en Argentine, au Chili et en Uruguay. Si les Tupamaros uruguayens et les communistes chiliens se rapprochent de la guérilla bolivienne, les Montoneros argentins privilégient une voie nationale, urbaine et ouvrière pour leur lutte révolutionnaire. Régis Debray, étudiant en philosophie à la Sorbonne, rejoint le maquis organisé par le Che.

 

L’expérience guévariste en Bolivie ne bénéficie toutefois pas de la sympathie des locaux qui considèrent les guérilleros cubains comme une intrusion étrangère en terre bolivienne. L’univers amérindien et la langue guarani constituent également des obstacles pour les Cubains qui ne les maîtrisent pas. Enfin, le régime cubain, de même que l’Union Soviétique, demeurent réticents à l’égard de l’expérience révolutionnaire de Che Guevara en Bolivie qui menace en réalité le statu quo établi par la Guerre Froide. Après la Crise de Cuba en 1962, les relation entre les Etats-Unis et l’URSS connaissent une période de détente. L’expédition bolivienne menée par le Che était alors susceptible de susciter des tensions entre les Blocs Ouest et Est.

 

Notons également que le monde communiste n’était plus monolithique depuis la rupture chino-soviétique des années 1960 ; en l’occurrence le Che s’apparentait davantage à la vision tiers-mondiste développée par le régime maoïste chinois. Progressivement isolé, il est arrêté en 1967 par les militaires boliviens avec le soutien d’agents de la Central Intelligence Agency. Il est exécuté la même année et devient l’un des martyrs désignés de la Révolution latino-américaine et une figure majeure dans le Tiers Monde.

 

Régis Debray est quant à lui placé en détention par le régime bolivien et condamné à 30 ans de prison ; il bénéficie finalement de la mobilisation de l’opinion française dont le Général De Gaulle et les milieux parisiens. L’échec patent de la guérilla guévariste en Bolivie met en lumière les failles qui caractérisent le processus de guérilla cubaine et latino-américaine.

Régis Debray (au centre) au moment de sa condamnation à 30 ans de prison (fin des années 1960). Source : wikipedia commons

 

Les divergences au sein du mouvement révolutionnaire castriste

 

A ce stade, il faut mettre en évidence les deux lignes politiques qui séparaient le Che et Fidel Castro. Le premier, d’origine argentine bien que naturalisé cubain, voit en Cuba non une fin en soi mais un prélude au soulèvement généralisé de l’Amérique Latine contre l’impérialisme nord-américain – d’où l’expression péjorative yanqui[1]. A l’inverse, le Cubain Fidel Castro, devenu maître de Cuba, souhaite consolider son régime et éviter des troubles pouvant menacer son pouvoir. Par pragmatisme, il se méfie des aventures révolutionnaires pouvant mécontenter le Grand soviétique au moment où la Détente régit les relations internationales. L’action révolutionnaire de Cuba va passer à la postérité grâce à son influence indirecte sur les mouvements insurrectionnels et les guérillas latino-américains. Des années 1960 aux années 1980, les mouvements contestataires et les guérillas (Sandinistas, Tupamaros, Sendero Luminoso,  FARC) regardent vers Cuba et reprennent la pratique du foquisme à leur compte. Face aux Etats-Unis puis aux dictatures organisées au sein de l’Opération Condor, le Crocodile cubain symbolise la lutte des gauches révolutionnaires en Amérique Latine. A titre d’exemple, Fidel Castro rencontre le Chilien Salvador Allende afin d’envisager un rapprochement idéologique entre leurs deux pays. Notons d’autre part que les contacts entre le régime communiste cubain et le Président brésilien Joao Goulart ont existé dans le cadre d’une possible orientation socialisante du régime brésilien.

 

Les déconvenues de l’Etat guérillero cubain : drogue, Mariel et Ochoa

  

Le régime cubain castriste tire une partie de sa légitimité de sa nature révolutionnaire à travers l’expérience de guérilla. En effet, les hommes de la guérilla principalement les frères Castro demeurent à la tête du pays durant les années 1960 à 1980. En outre, l’Etat cubain demeure un modèle de révolution pour les différentes guérillas nicaraguayenne, colombienne, péruvienne, chilienne, brésilienne…

 

Néanmoins, au cours des années 1980, le modèle de gouvernement établi durant les précédentes décennies entre en crise durable.

 

Le régime castriste fait rapidement face à des difficultés internes. Au niveau économique, le blocus américain contraint le pays et la société cubaine à des aménagements drastiques. De nombreux Cubains ne tardent pas à porter leurs regards vers leur grand voisin : l’exode de Mariel, au cours duquel 125 000 Cubains quittent l’île pour la Floride, a lieu du 5 avril au 31 octobre 1980. Cet épisode dramatique a été rendu célèbre par le film de Brian de Palma, Scarface, dans lequel le Cubain Tony Montana devient un baron de la cocaïne à Miami.

 

L’interruption de l’aide soviétique sur les ruines de la Guerre Froide inaugure la « Période Spéciale en Temps de Paix »[2], euphémisme gouvernemental pour exprimer la dure réalité cubaine. Utilisée au début des années 1990 par le gouvernement castriste, elle permet au régime cubain d’illustrer sa considération à l’égard des difficultés économiques et sociales de la population. Plus récemment, le rapprochement avec le Venezuela chaviste a permis aux Cubains de bénéficier de la manne pétrolière de Caracas en échange de l’aide médicale cubaine. Les efforts du régime en faveur de l’alphabétisation, de l’éducation et de la recherche ont contribué à la formation d’une médecine nationale de qualité et reconnue à l’étranger. A l’heure actuelle, les entreprises canadiennes, chinoises et françaises regardent avec attention le marché médical et pharmaceutique cubain.

 

Le Procès du Général Ochoa[3] est à cet égard l’illustration dramatique du revirement cubain sur la question du narcotrafic. Héros de la Révolution de 1959 et des guerres africaines, il est accusé d’avoir participé aux trafics de drogue à Cuba. Condamné à mort, il est en réalité la victime du revirement du régime cubain à l’égard des trafics de drogue ; la responsabilité de l’Etat cubain dans le narcotrafic est ainsi mise sur le compte de ce général afin de réduire les dommages pour la réputation internationale du régime castriste.

 

De Playa Giron à Mariel : l’expérience du pouvoir  

 

En consacrant sur son sol le triomphe le plus durable d’une guérilla socialiste en Amérique Latine, le Crocodile Cubain a été l’oriflamme latino-américain de la lutte contre l’impérialisme américain. L’idée foquiste de créer « plusieurs Vietnams en Amérique Latine » devait ainsi servir la cause révolutionnaire latino-américaine contre l’impérialisme nord-américain. Néanmoins, si la guérilla a triomphé à Cuba, elle n’est pas parvenue à s’installer véritablement hors des frontières cubaines que ce soit en Afrique ou en Bolivie. Les années 1980 furent ainsi une période de désillusion pour le régime castriste.

 

Du point de vue de l’analyse des guérillas, le rôle de l’Etat castriste est donc dans son effet d’entraînement : il a servi de modèle à de nombreux mouvements insurrectionnels d’extrême-gauche au cours de notre période du Nicaragua à l’Argentine, en passant par les Andes et le Mexique. En résistant à l’offensive nord-américaine de 1961 et au blocus, le Crocodile cubain a constitué pour les peuples latino-américaines une alternative à la domination de Washington en dépit des dérives internes du régime cubain depuis 1959.

 

 

NOTES :

[1] L’expression Yanqui, présente dans l’aire latino-américaine, est issue de la déformation linguistique de l’anglais à l’espagnol du terme US “yankee” désignant les Nords-Américains de façon familière.

[2]ARGAILLOT Janine, La Période Spéciale en Temps de Paix : les différents visages de l’informalité cubaine, Diacronie-Studi di Storia Contemporanea, Association culturelle Diacronie, 2013.

[3]www.liberation.fr/medias/1999/01/08/cuba-l-obscur-proces-d-ochoa-ochoa-un-proces-a-cuba-documentaire-arte-22-h-15.

[1] Au sujet de l’Opération PBSUCCESS, voir le compte rendu disponible sur le site de la Central Intelligence Agency : https://www.cia.gov/library/readingroom/docs/DOC_0000134974.pdf.

[2] https://worldhistoryproject.org/1958/5/fulgencio-batista-launches-operation-verano.

[3] Les réseaux cubains établis aux Etats-Unis ont influencé la politique nord-américaine de fermeté à l’égard du régime castriste. Au sein de la communauté d’exilés, on constate néanmoins une nette distinction avant et après l’épisode de Mariel en 1981 qui marque la prédominance de l’immigration économique sur les départs pour raisons politiques.

[4] Déclaration de John Fitzgerald Kennedy le 22 octobre 1962 au sujet de la Crise de Cuba : https://en.wikipedia.org/wiki/File:John_F_Kennedy_Address_on_the_Buildup_of_Arms_in_Cuba.ogg.

[5]SOUTOU Georges-Henri, La Guerre de 50 ans, Fayard, 2001.

[4] Le 31 janvier 1962, Cuba a été exclu de l’Organisation des Etats Américains (OEA) lors d’un vote avec quatorze voix pour, un contre et six abstentions. On accuse souvent les Etats-Unis d’utiliser l’OEA pour imposer leurs vues sur l’ensemble du continent américain.

[6]“Debray : le castrisme théorisé” in LEPAGE Pierre, Les révolutions du XXe siècle, SGPP, 1970.

[7] LABROUSSE Alain, Les Tupamaros, Des armes aux urnes, Editions du Rocher, Paris, 2009.

 

 

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